UIA Economie du 20 mars 2017, Dernière

Bonjour,

Pour cette dernière séance, je vous propose de faire le point via la « Note de conjoncture de l’INSEE » intitulé « Le pouvoir d’achat ralentit, le climat conjoncturel reste favorable » soit une contradiction : si le pouvoir d’achat ralentit, le marché final se rétrécit et la surproduction ouverte pourrait se traduire par la récession et la déflation donc par une conjoncture dépressive en remettant en cause « le climat favorable…
Pour l’heure, l’INSEE estime, pour la zone euro, la croissance à 0,4% pour le premier trimestre 2017 et prévoit 0?5% pour le deuxième. Pour l’économie française ce serait 0,3% et 0,5%. En rythmes annuel, 1,1% soit le même rythme qu’en 2016… Le terme « climat » montre toute sa dimension…
L’INSEE conclue sur les aléas « d’abord l’incertitude politique reste forte en Europe (…) incertitude sur les nouvelles sur les nouvelles orientations politiques aux Etats-Unis. » Et le pompon que je vous laisse digérer : « Enfin un aléa pèse sur la croissance des économies émergentes : la dynamique de reprise pourrait à nouveau s’y enrayer ou bien au contraire s’enclencher plus rapidement que prévu. » Une très belle manière de dire « je ne sais pas »…
Reprenons ces trois aléas. Les élections aux Pays-Bas ont inquiété les marchés financiers. La victoire de libéraux a rassuré. La Bourse de Paris, via le CAC40, a augmenté de plus de 3%, dépassant les 5000 points sans lien direct avec la croissance économique. Marine Le Pen semble, pour le moment, pas encore les inquiéter alors qu’elle est stable dans les sondages…
Pour les Etats-Unis, la dernière réunion du G20 a fait la preuve que la politique américaine n’était pas encore totalement arrêtée mais qu’elle se voulait plus autoritaire. les décisions seraient prises directement par Trump sans coopération internationale. La « loi du plus fort » dominerait sans que la stratégie apparaisse.
Pour le moment, les économies émergentes d’Amérique latine connaissent la récession et le renchérissement de leur dette via la hausse du dollar qui risque de se poursuivre en fonction de la politique monétaire de la FED d’augmentation des taux même si à coup de 0,25% – la taux directeur a été porté à 0,75%. La Chine n’est pas à l’abri d’une crise de la dette privée ni d’une surproduction même di Xi Liping cherche à centraliser le pouvoir
Comme d’habitude, l’aléa principal est oublié : la crise financière. Dans cette note, elle n’apparaît nul part comme si ce risque était inexistant. Or, les politiques monétaires expansionnistes ont créée la possibilité – la possibilité, le champ des possibles n’est jamais considéré au profit du quotidien comme si ce quotidien était immuable – d’une chute due à la création monétaire sans création de richesses.

Pour cette dernière, nous essayerons de décrypter cette conjoncture inédite…

Nicolas.

Université populaire jazz le 22 mars 2017

Bonjour,

Une date anniversaire d’un temps révolu qui laisse planer une odeur de révolte dans un environnement « chamboule tout ». Nous vivons un présent inédit même s’il est angoissant.
Revenons à nos moutons… les musiques.

Julie London en 1958

Une journée en suffisant pas, les femmes sont encore sur le devant de la scène. Au sens figuré et au sens propre. D’abord pour une chanteuse qui, sous une forme fantomatique sort d’un 33 tours dans le film « The Girl can’t help it » – « La blonde et moi », le film qui révéla Jayne Mansfield -, sorti en 1956, Julie London. En 1955, elle avait sorti un album promis à un grand succès, « Cry Me A River », avec Barney Kessel à la guitare. C’est sur ce thème qu’elle sort du disque dans le film précité (photo ci-contre) et vient envahir le living room de l’imprésario Tom Miller (incarné par Tom Ewell) qu’elle vient de quitter. Frank Tashlin, le réalisateur, se moque des liens entre la pègre et le show biz dans ce film plus subtil qu’il ne le semble au premier abord, la poitrine de Jayne faisant obstacle à la compréhension des mâles… Continuer la lecture

Jazz, retour aux sources prénatales

L’Arménie au cœur.

Ce n’est jamais une bonne idée que d’ignorer ses racines, qu’elles soient réelles ou imaginaires. Le jazz, musique ouverte, a toujours permis l’arrivée de nouveaux affluents. Par définition, il ne se refuse rien. Il lui arrive d’être submergé par des crues de ses ruisseaux, fleuves qui se transforment en mer, océan et dans lequel – provisoirement ? – il se noie.
Claude Tchamitchian, dans « Need Eden » – besoin d’un Eden, d’un Paradis ? – a décidé de renouer tous les liens de son histoire familiale et de son parcours de contrebassiste fortement ancré dans le « free jazz » et dans le jazz tout court. Les compositions, synthèse quelquefois, collages pour d’autres sont adaptées à son tentet. « Acoustic Lousadzak », nom de la réunion de ces 10 musiciens, tracent des itinéraires pour le moins curieux à travers trois suites : « Éveil », « Lumières » et « Passages » sorte de début d’une autobiographie dont on attend la suite. « Les promesses de l’aube » sont inscrites dans le noir de nos rêves, de nos fantasmes qui se développent dans le noir avec cette peur ancestrale pour dessiner des « Montagnes intimes » ouvertes aux « Lumières ». « Imaginer l’éternité » dans l’aube resplendissante, se croire soudain éternel pour « Laisser et se laisser » tomber dans « L’ivresse du chemin » pour « Rire de mourir » « Encore » et regarder « De l’autre côté d’où tu es né ».
Écrire avec des mots cette musique, c’est permettre d’entrer dans un monde étrange où cohabitent plusieurs cultures quasiment incarnées par les musicien-ne-s participant à l’aventure. Une musique très écrite qui laisse à chacun-e la possibilité de l’incarner avec ses émotions.
Il faut quand même dire que le type de jazz ici n’est pas traditionnel. Peut-être faudrait-il trouver un autre nom ?

Alexis Avakian, saxophoniste, flûtiste et guitariste, mêle les influences. Celle de Archie Shepp avec une sonorité moins « terreuse », celle de l’Arménie et toute celle qu’il rencontre sur son chemin ou apportée par les musiciens avec qui il collabore. Artyom Minasyan apporte, au doudouk ce qu’il faut de l’Arménie, Fabrice Moreau de cette élasticité de la batterie capable de tous les dépassements sans rien renier de son passé, Ludovic Allainmat, pianiste et Mauro Gargano, contrebasse forment un couple rythmique donnant une assisse stable aux compositions du saxophoniste-leader. « Hi dream », bonjour rêve », est une ouverture vers d’autres mondes reposant sur les mondes d’hier et du présent. Chaque titre appelle une référence, d’un ami, d’un organisateur de spectacle ou d’autres sans compter « Lullaby » qui fait appel au conte de fées, une conclusion nécessaire dans notre monde moderne, barbare et sans pitié. Il lui maque cette hargne, cette colère qui se trouve au cœur du son de Archie Shepp. Souhaitons-lui, pour qu’il puisse se dépasser, de devenir méchant…
Nicolas Béniès.
« Need Eden », Acoustic Lousadzak, Claude Tchamitchian tentet, Label Emouvance, distribution Absilone/Socadisc ; « hi dream », Alexis Avakian, Paris Jazz Underground, Absilone/Socadisc.

Jazz, Effluves du Sud

Quand un pianiste rencontre un accordéoniste…

Les noms parlent et parlent du Sud. Jean-Marie Machado et Didier Ithursarry, l’un sent bon l’Andalousie et le Flamenco, l’autre le Pays Basque et cette langue rugueuse, étrange comme venue d’ailleurs. Les effluves des ces territoires, réels et rêvés, envahissent notre cerveau court-circuitant toute pensée pour se laisser emporter vers les rives d’imaginaires cheminant ensemble. « Lua » – le nom aussi d’un langage de programmation – se veut voyage immobile dans les profondeurs de l’inconscient pour laisser la langue fantasmagorique prendre possession de la musique, seul vecteur possible de cette parole silencieuse.
Un très étrange parcours, qui prend son temps sans avoir peur des détours ni des chemins fréquentés par les contrebandiers. Il passe par des chemins évanouis, des broussailles pour tailler sa voie et essayer de se retrouver dans un dédale de références.
On peut juste regretter une absence de hargne, de mordant. La musique reste trop enfermée dans les codes qu’elle produit. Codes qui permettent de partir à la recherche de l’oubli…
Nicolas Béniès.
« Lua », Machado/Ithursarry, label Cantabile/Machado/L’Autre Distribution

Université populaire Économie, le mardi 14 mars 2017

Bonjour,

Le « chamboule tout », sport ancien qui revient à la mode, déconstruit le paysage. le monde change à une vitesse sidérante. Ce n’est pas la mondialisation ou la démondialisation qui en est l’élément essentiel mais la destruction qui touche tous les aspects de notre environnement. Politique – la gauche et la droite subissent un processus de déstructuration qui oblige à s’interroger sur une nécessaire refondation), social – les inégalités, la précarité et avant tout le chômage sans compter les interrogations sur le travail lui-même -, culturel (quelles sont les valeurs qui nous définissent)…
Ce monde sombre. Il est peuple de « zombies » qui ne savent que répéter – les beau prophètes que voilà – le passé.
Les dirigeants n’ont pas compris qu’il était temps de revoir tous les paradigmes pour entrer de plein pied dans une nouvelle modernité. Le « C’était mieux avant » triomphe faute de définir un futur crédible. Du coup la figure du monde est floue. Tout est permis surtout les images « post vérité » qui fait la part belle aux « Fake News » qui, à la fois renforce l’incertitude et brouille l’analyse nécessaire pour proposer des solutions.
Je vous propose de revenir, à propos du 60e anniversaire du Traité de Rome, sur la construction européenne et sa crise de légitimité actuelle.

Mardi de 17h30 à 19h30, au Panta Théâtre comme d’habitude.

Nicolas Béniès.

Sonny Rollins à propos de son album Freedom suite (1958)

Sonny Rollins, dans la Gazette de Mosaïc – une petite compagnie spécialisée dans la réédition de coffrets richement documentés – réagissait à un article sur les liens jazz/mouvements pour les droits civiques. (La Gazette du 5 mars 2017). Comme concluait Cuscuna, il devrait écrire son autobiographie…

It was quite distressing to see that the JazzTimes article on protest music in jazz jumped from Louis Armstrong’s “(What Did I Do to Be So) Black and Blue” and Billie Holiday’s “Strange Fruit” right to 1960 and Max Roach’s We Insist! The Freedom Now Suite. Well, before that was Freedom Suite.

Sonny Rollins réagit à un article publié dans la revue de jazz américaine, « JazzTimes » sur la musique de protestation allant de louis Armstrong jusqu’à le disque publié par Candid en 1960 signé par Max Roach, nous insistons ! Liberté maintenant suite. Comme conlut Rollins, avant il y eut « Freedom suite »…

I had an activist grandmother, and when I was a little boy, 3, 4, 5 years old, she used to take me on marches up and down Harlem for people like Paul Robeson and segregation cases on 125th Street. That was just a part of my upbringing. Later, when I was playing music and making a little name for myself, I was able to record “The House I Live In,” which was very much a civil-rights anthem at the time. And I made an early record with Miles Davis, “Airegin,” which was Nigeria spelled backwards. It was an attempt to introduce some kind of black pride into the conversation of the time. That was my history.

Il avait une grand mère militante qui l’amenait dans des marches pour Paul Robeson – un chanteur de Negro Spirituals mondialement connu, membre du Parti Communiste Américain et comme tel blacklisté – et contre la ségrégation sur la 125e rue – Harlem. Une part de son éducation. Il a enregistré, plus tard lorsqu’il s’est fait un nom dans la musique, « The House I Live In », un véritable hymne des droits civils en ce temps – années 1950. Il a composé « Airegin » pour Nigeria, qu’il a enregistré avec Miles Davis. C’était un tentative d’introduire la fierté noire. C’est mon histoire… (traduction personnelle, NB)

The record Freedom Suite was made in the beginning of 1958. It was a trio recording with Max Roach and Oscar Pettiford, and it was an important album. The producer, Orrin Keepnews, took a lot of heat for that record. I made a statement [about civil rights on the back cover of] that record, and he even had to say at one time that he wrote the statement, which is ridiculous. But he wanted to record me on his Riverside label, and that was the piece that he had, and he accepted it.

L’enregistrement de « Freedom Suite » (Liberté) a été réalisé début 1958. Un trio, lui (Rollins) Max Roach (Batteur, dr) et Oscar Pettiford à la contrebasse (b) pour cet album important. Orrin Keepnews, le producteur des disques Riverside, a subi des pressions pour cet enregistrement. Sonny avait fait un commentaire sur les droits civils sur la pochette (l’envers comme il se doit ) et Orrin, sans même lui dire, l’avait change en écrivant d’autres notes de pochette ridicules. Mais il voulait m’enregistrer sur Riverside et il avait accepté cette suite.

I took some heat for it as well. I was playing a concert in Virginia, something at a school down there, and I remember being confronted—not in a hostile or violent way, just verbally—about why I made this record, and so on and so forth. There were a lot of those [incidences]. It wasn’t a big deal for me, because as I said, it was quite normal. I was born into a family that was always very cognizant of those things. I do remember that the controversy was slightly scary—but not too much, because I was a big, strong guy, and when you’re young you think you’re indestructible. But in retrospect it was a little scary, yes. And it was also one of these situations where some people talked with me about it and some people didn’t, but it was always there, hanging over everything. Especially at that time; 1958 was pretty early on in the consciousness of the civil-rights movement.

J’ai aussi subi des pressions. Lors d’un concert en Virginie, je me souviens d’avoir été confronté à des violences verbales sur les raisons pour lesquelles j’avais fait ce disque. Il répète qu’en ce temps, 1958, c’était les débuts de la prise de conscience du mouvement des droits civils.

So it wasn’t like something that nobody knew about; it was a controversial record. They actually changed the title to Shadow Waltz [when the album was reissued by the Jazzland label in the early 1960s]. “The Freedom Suite” took up one half of the album, and the other half was standard compositions. So they took a name from the other half of the record.

Un disque controversé. le titre en était changé « Shadow Waltz » au lieu de « Freedom Suite » dans la réédition « Jazzland » en 1960.

Anyway, it’s history—but it is history. And that’s why I was distressed to see it omitted from the list. In the modern jazz era, that was the first record that reflected the civil-rights period. That was the first that I know of. It was an important thing, a groundbreaking record. I just don’t want to be written out of history.

De toute façon c’est de l’histoire, et c’est pourquoi je suis déçu qu’il soit omis d ela liste. Dans le jazz moderne, c’est le premier disque qui reflétait la période des droits vils. Le premier à ma connaissance (dit Sonny)…

(Traduction et compression personnelle, NB)

Université populaire Jazz, le 8 mars 2017

Bonjour,

Surprise ! Dans le cadre du thème de cette année, la « West Coast », les projecteurs sur les femmes de ce style qui n’existe pas, allant des chanteuses aux instrumentistes ou l’inverse.
Exceptionnellement, nous démarrerons à 18h15 pour finir à 19h45.

Les femmes du jazz west coast participent de la même épopée des autres femmes du jazz et d’ailleurs. Certaines peuvent être très connues de leur vivant mais, une fois mortes, elles disparaissent de tous les cadrans.
Je citais, dans un texte que vous trouverez sur ce blog, le cas de Augusta Holmes, une anglo-française qui composa l’ode à la révolution française en 1889, des chansons… Une fois morte, au début du 20e siècle, elle a disparu de toutes les anthologies et autre histoire de la musique. Elle a été re découverte récemment.
Pour la west coast, les chanteuses eurent leur heure de gloire. Une fois disparue qui connaît encore Lucy Ann Polk, Frances Faye, June Christy, Chris Connor et même Anita O’Day, inspiratrice des deux dernières citées et de la west coast rêvée…
Les instrumentistes sont, sans doute, encore moins bien lotie pour ce qui est de la mémoire. Qui se souvient de ce Big Band uniquement de femmes : International Sweethearts Of Rhythm dans le quel jouait du piano Lorraine Walsh devenu Geller de par son mariage avec le saxophoniste alto, de le côte ouest, mais parkérien en diable, Herb Geller ? Qui connaît encore Clora Bryant, trompettiste et chanteuse ?
Qui se souvient du scandale provoquée par Mae West dans ce Hollywood coincé des années 30. Sa conduite, libre – comme un homme ! – suscita le courroux de ces mêmes hommes ? Qui se souvient aussi que Mae West (je n’ai pas eu le temps de vous la faire écouter) avait enregistré avec l’orchestre de Duke Ellington en 1934, pour la radio, ce « My Old Flame », un des thèmes des « Musicals » notamment « Gay Divorcee » avec Fred et Ginger

Et toutes celles, oubliées dont personne ne se soucie, celles qui, pourtant, forment le patrimoine, la moitié, de l’humanité, du jazz pour ce qui nous concerne ?
Plus encore, toutes celles qui se sont – ou ont été – effacées par leur mari, leur compagnon, où sont elles ? Comment les découvrir ?
Les rapports de domination de sexe ont des conséquences dramatiques pour notre propre histoire, pour notre mémoire.
Il est nécessaire de réévaluer cet apport et pas seulement un jour de l’année. Reconnaissons que c’est difficile. Le mâle tend à prendre toute la place…
(à suivre. J’essaierai de mettre après notre rendez-vous quelques extraits musicaux)

D’abord cet orchestre (Big Band) uniquement féminin « International Sweethearts of Rhythm », en 1941 ou début 42
Don’t get it Twisted

Lorraine Geller, née Walsh, qui a participé au Sweethearts of Rhythm, le groupe qui a succédé au précédent. Morte à 30 ans
Everybodys-Blues a été enregistré en 1954

Betty Bennett, chanteuse, n’a pas beaucoup de trace sur le net… Pourtant…
Treat me rough

Une autre grande chanteuse qui a eu beaucoup de succès sur cette West Coast quoique née à Brooklin (NYC),
Frances Faye
Its allright with me

Lucy Ann Polk fut la chanteuse de l’orchestre de Les Brown où elle succédé à Doris Day. Ici en 1958, avec Marty Paich (p) et Howard Roberts (g)
Wrap-Your-Troubles-in-Dreams

Clora Bryant, trompettiste et chanteuse, ici en 1957
Man-With-The-Horn

Peggy Lee, et son grand succès, « Fever » de 1959 avec James Bond (b) et Al « Tootie » Heath (dr)

Chanteuse et siffleuse, Debby Moore, en 1959, avec Harry Edison (tp)
Why Dont You Do Right


Nicolas.

Voir : Les femmes du jazz.

UIA Jazz, lundi 6 mars 2017, dernière… pour cette année.

Bonjour,

La batterie subit des transformations durant la période dite « Swing », celle des Big Bands – mais aussi des petits ensembles appelés « combos ».
Dans les deux premières sessions pour cette année scolaire, nous avosn découvert l’invention de cet instrument. Une batterie est assemblage de plusieurs types de tambours venant des fanfares. Grosse caisse, caisse claire – provenant des tambours militaires – et d’autres caisses venues s’ajouter à la première. Le tout joué par un seul individu pour des raisons d’économie. les différentes origines culturelles permettent de comprendre le choc de titans des cultures existantes sur le sol américain. La synthèse est une musique noire. Elle est réalisée par les esclaves libérés, après la guerre de sécession porteurs de cette musique.
Les premiers grands batteurs se servent de cet instrument comme des tambours pour construire une musique qui ne craint pas d’utiliser tous les accessoires de la rue des grandes villes. « Baby » Dodds, « Zutty » Singleton ont été les plus importants. Une définition du jazz en émane, liée à l’urbanisation, aux ghettos.Comme nous l’avons entendu lors de notre première session.
Cette définition du jazz ne va plus suffire. L’invention de la cymbale Charleston, jouée au pied changera et la batterie et le jazz. L’espace temps se transformait. Comme le cinéma parlant se traduisait par la re-naissance de cet art spécifique du 20e siècle. La batterie indiquait que le jazz s’outrepassait tout en conservant la mémoire du passé. Ce fut notre deuxième session par le biais des batteurs des grands orchestres? Jo Jones, Gene Krupa mais aussi Chick Webb et d’autres sans oublier les oubliés…
Pour cette session, troisième et dernière pour cette année, nous resterons dans ces années 30, cette « swing Era », période dans laquelle le jazz deviendra musique populaire avec tous les avatars de la répétition d’une musique qui marche, qui se vend.
Comment évolue la batterie ? Pour l’entendre, nous allons nous tourner vers ces petits groupes qui prolifèrent et qui, malgré ne nombre de séances d’enregistrement, arrivent à être créatifs.
Gene Krupa participe au trio, quartet de Benny Goodman, Jo Jones aux groupes de Teddy Wilson et Billie Holiday, Sidney Catlett avec « Chu » Berry et Roy Eldridge…
Nous nous arrêteront d’abord sur un batteur un peu ignoré parce qu’il est caché par le génie du chef d’orchestre, « Sonny » Greer chez « Duke » Ellington.

Sonny Greer, Duke, 18 janvier 1938, Drummer’s Delight


(à suivre)

Nicolas