La crise financière du Brésil

Crise financière : le retour !

Le Brésil, malgré les efforts financiers conjugués du FMI – Fonds Monétaire International – et des États-Unis, n’a pu éviter la crise monétaire et financière. Le real, sa monnaie, a d’abord dévalué puis flotte se dévalorisant de 40% depuis le début de l’année.

La crise monétaire du Brésil est passée quasiment inaperçue en France. Le ministre de l’Économie et des Finances – DSK – s’en va répétant que la croissance est au coin de la rue malgré « le trou d’air », l’expression est de lui, que nous traversons. Un trou d’air qui pourrait devenir un véritable cyclone. La crise brésilienne vient après celle des pays d’Asie du Sud-Est – démarrant en juillet 1997 en Thaïlande et se poursuivant – et celle de la Fédération de Russie d’août 1998. C’est le troisième coup. Et le troisième échec de la politique d’inspiration libérale du FMI.1 La crise se diffuse par l’intermédiaire de la chute des prix de toutes les matières premières. La déflation menace.
Continuer la lecture

JAZZ

Retour sur les années Révolution (2)

 

L’actualité de l’année 1946, aux États-Unis, est faite par deux trompettistes aussi différents que peut l’être le jazz lui-même, malgré le fait que le deuxième a influencé le premier. Miles Davis et «Dizzy » Gillespie. Masters Of Jazz, distribué par Média 7 – aujourd’hui cette collection a disparu, note de août 2013 -, vient de publier le volume 2 et le volume 9 de leurs œuvres complètes. C’est encore le «Young Miles »1 qui participe aux sessions historiques de Parker pour Dial.2 Les chefs d’œuvre sont légions. Ils changent la vision du monde, notre manière de voir, d’entendre. Parker – et Miles en partie – deviendra l’exemple à suivre, l’exemple du génie. Dans la communauté africaine-américaine, il sera – contrairement à une légende – immédiatement reconnu. Comme Dizzy. Tout le monde le copiera. Les « cats » – les branchés – suivront la mode qu’il créera. Un temps. Celui de ces années là. Le trompettiste cherche un remplaçant à Parker et il trouve le jeune Sonny Stitt, saxophoniste alto – futur ténor – profondément marqué par Parker qu’il cherche à imiter. Il n’a pas les mêmes ailes que l’Oiseau. Il se laisse dominer par Dizzy qui ne trouve pas d’interlocuteur à sa mesure le poussant à se dépasser. Il abandonnera le quintet pour se sublimer dans le grand orchestre qui, avec lui, jettera toutes les flammes de l’enfer. Cet orchestre, bientôt en 1948, illuminera la salle Pleyel, déclenchant une bataille d’Hernani dont les Français ont le secret. Le Big Band exprime le sentiment de révolte de toute la communauté et sa volonté de changer l’ordre des choses. Les trompettes l’affirment haut et fort appuyées sur des saxophones déchaînés. Les limites connues sont dépassées. Pour notre plus grand enthousiasme. Aujourd’hui encore. Continuer la lecture

Michel Petrucciani, un homme pressé.

Le pianiste de jazz français est mort à 36 ans, à New York où il résidait, d’une infection pulmonaire foudroyante.

 

Il a voulu tout et tout de suite. Peut-on dire qu’il y a réussi ? Lui seul pourrait répondre. Et il est trop tard. Il sera toujours trop tard. A l’heure des bilans, il ne reste que la disparition qui, soudain, pèse. Tout apparaît différent. Des rendez-vous ratés, des concerts approximatifs, ou ressenti comme tels, le désir de tout réessayer. Une minute, encore, monsieur le bourreau… Continuer la lecture