Marx, le capitalisme et les crises, annexe 3 non publiée

______________________annexe 3______________

La théorisation de la mondialisation par Ulrich Beck

(critique des thèses de « Pouvoir et contre-pouvoir à l’ère de la mondialisation » (Alto/Aubier)

Ulrich Beck est un penseur ambitieux. C’est plutôt une bonne nouvelle. Il veut, dans le sens que lui donnait Wright Mills, redonner de la place à « l’imagination sociologique » pour construire, c’est le titre du chapitre premier, « Une nouvelle Théorie Critique » et dessiner les contours du monde qui nous attend. Il veut démontrer – quelque fois seulement indiquer, avec des concepts en construction – que le monde, l’humanité est entrée dans une phase de transition entre la Première et la Deuxième Modernité – les majuscules sont de lui. La première était celle du siècle des Lumières, la Deuxième serait celle du « cosmopolitisme » adapté à la mondialisation. Le nationalisme méthodologique comme le socialisme ou le communisme et même le néo-libéralisme ont vécu. Il faut changer de paradigmes pour changer de monde. Il insiste sur la nécessité de l’idéalisme, d’une théorie qui permette d’appréhender ces métamorphoses. En fait, toute sa rhétorique est construite sur la nécessité de choquer pour faire réfléchir, pour lutter contre le post modernisme refusant tous les systèmes d’explication, sans vouloir pour autant construire une « Grande Théorie », référence je le suppose, à celle de Marx. Continuer la lecture