« LA REVUE NÈGRE », 1925

SCANDALEUSE JOSEPHINE BAKER !

Les années 20 ! « Roaring twenties », rugissantes, folles ! La guerre barbare veut se faire oublier. La « der des ders », pensait-on. Les surréalistes tiennent le haut du pavé. André Breton permet de redécouvrir Rimbaud ! Il fallait une égérie, ce fut une jeune femme, venue par hasard avec la « Revue Nègre », Joséphine Baker qui les incarna. Dans l’orchestre, un clarinettiste/saxophoniste soprano – déjà remarqué par Ernest Ansermet en 1919 dans l’orchestre de Will Marion Cook – Sidney Bechet. Il eût, à Pigalle, un échange de coups de feu avec son batteur et se retrouva en prison où il se fit ses cheveux blancs. Joséphine provoqua le scandale. Le Parlement autrichien délibérera en 1926 pour décider si elle pouvait se produire ! Le terme de « Music Hall » pour les lieux de ces revues et celui de « dancing » pour les cabarets sont nés à cette époque. Cette musique de la transe, du corps, de la liberté était adoptée par toute l’avant-garde culturelle.