Malades dans un monde malade

La drogue fête fétide
Décrire le quotidien, quasi heure par heure, un couple de drogués, appelés ici Arnaud et Nadia et qui plus est à Charleroi (Belgique) est une gageure. « 24 heures héro », respectant l’unité de temps de la tragédie, veut relever le défi. Sans l’aide d’une intrigue policière. La scène se réduit à ces deux personnages. En quête d’auteur ? De salut ?
Compagnons de déroute et d’infortune mais aussi compagnons tout court sans en avoir vraiment conscience sauf à certains moments cruciaux, il et elle, elle et lui tour à tour, essaient de se sortir d’un piège qu’ils se sont eux-mêmes fabriqués. Ce sont les pièges les plus mortels. Elle, a dû avoir le coup de foudre pour lui, du moins il est possible de le penser. Lui, c’est moins clair. Comme tout mâle qui se respecte, il a besoin d’une mère qui le protège et d’une femme qui le secoue dans le même moment. Elle et lui ne sont pas accros de la même façon. Leur profit psychologique, leur besoin de drogues ne proviennent pas des mêmes sources. Continuer la lecture

Festival, le retour. Un ARABOFOLIES d’exeption

déconfiné et comme neuf

Le festival créé par l’Institut du Monde Arabe (IMA)

Newel Ben Kraiem photo de Victor Delfim

plusieurs fois reporté, comme la plupart des festivals, a pris un nom prédestiné OBSTINE-E-S et il en fallait de l’obstination pour le faire renaître. Il s’étendra tout le mois de juin. Il fallait bien le rendre exceptionnel pour affirmer la volonté de faire connaître les musiques et les cultures arabes en insistant sur la place des femmes, comme toujours laissées pour compte au détriment de la connaissance de nos mémoires. Les sources culturelles sont multiples et, dans ce 21e siècle étrange, flou, reconnaître l’Autre est une nécessité vitale pour se construire.Les « divas » du monde arabe est un des thèmes de ces « Obstinées » qu’il faut découvrir. Oum Kalthoum est sans doute la plus connue en France. La diva égyptienne a bénéficié d’une reconnaissance lié, peut-être, à l’aura de Nasser et des régimes pensés comme progressistes dans la fureur de la décolonisation et des guerres coloniales. Elle n’est pas la seule. Asmahan et Fairouz bénéficient d’une notoriété sensible. Il faudra découvrir les autres et vibrer aux voix nouvelles qui, à la fois, leur rendent hommage et affirment leur propre identité. Continuer la lecture