Le polar a tendance à se diversifier jusqu’à absorber une grande partie de la littérature lui faisant perdre sa spécificité.
Dans les parutions récentes, le polar historique brille de tous ses feux et se présente souvent sous la forme de la série pour faire visiter une époque, une ville… C’est le cas de Claude Izner pour le Paris de cette fin de 19e. Elles – elles sont deux derrière ce pseudonyme – ne pouvaient ignorer l’affaire Dreyfus et le « J’accuse » de Zola, contexte dans lequel Victor Legris et son beau-frère Joseph Pignot vont enquêter sur des meurtres de bouquinistes. « Les souliers bruns du quai Voltaire » permettent de se balader sur les quais de la Seine rive gauche. Comme d’habitude, le style est trop lisse, les situations pas suffisamment scabreuses mais on prend plaisir à suivre l’enquête d’autant qu’elles sont très documentées sur les parutions et l’ambiance du Paris de ces années là, un Paris en train de se transformer. Les personnages commencent à faire partie de nos connaissances.