Pour Lee Konitz et la liberté…
Faut-il aller vers sa 73e année pour faire la preuve de sa liberté, de son sens de l’humour, de sa volonté de vivre ? A écouter Lee Konitz et son saxophone alto on pourrait le croire. Beaucoup moins guindé, ils donnent l’impression d’avoir appris à vivre. Bizarre sensation. Deux albums viennent en donner la preuve. Le premier, pour Blue Note (distribué par EMI), « Another Shade of Blue », volume deux des aventures d’un trio de circonstance, Konitz associé au pianiste Brad Mehldau – la coqueluche actuelle – et au bassiste Charlie Haden (ne faisant pas ses trois fois vingt ans et même un peu plus), pour une sorte d’hymne au jazz et à la rencontre des générations. Si vous ne possédez pas « Alone Together », le premier opus, celui-là conviendra et vous y ferez des découvertes. Dans le cas contraire, c’est un peu répétitif. Le show-biz comme chacun sait ne connaît que ce refrain…