Bonjour,
Pour cette dernière séance, je vous propose de faire le point via la « Note de conjoncture de l’INSEE » intitulé « Le pouvoir d’achat ralentit, le climat conjoncturel reste favorable » soit une contradiction : si le pouvoir d’achat ralentit, le marché final se rétrécit et la surproduction ouverte pourrait se traduire par la récession et la déflation donc par une conjoncture dépressive en remettant en cause « le climat favorable…
Pour l’heure, l’INSEE estime, pour la zone euro, la croissance à 0,4% pour le premier trimestre 2017 et prévoit 0?5% pour le deuxième. Pour l’économie française ce serait 0,3% et 0,5%. En rythmes annuel, 1,1% soit le même rythme qu’en 2016… Le terme « climat » montre toute sa dimension…
L’INSEE conclue sur les aléas « d’abord l’incertitude politique reste forte en Europe (…) incertitude sur les nouvelles sur les nouvelles orientations politiques aux Etats-Unis. » Et le pompon que je vous laisse digérer : « Enfin un aléa pèse sur la croissance des économies émergentes : la dynamique de reprise pourrait à nouveau s’y enrayer ou bien au contraire s’enclencher plus rapidement que prévu. » Une très belle manière de dire « je ne sais pas »…
Reprenons ces trois aléas. Les élections aux Pays-Bas ont inquiété les marchés financiers. La victoire de libéraux a rassuré. La Bourse de Paris, via le CAC40, a augmenté de plus de 3%, dépassant les 5000 points sans lien direct avec la croissance économique. Marine Le Pen semble, pour le moment, pas encore les inquiéter alors qu’elle est stable dans les sondages…
Pour les Etats-Unis, la dernière réunion du G20 a fait la preuve que la politique américaine n’était pas encore totalement arrêtée mais qu’elle se voulait plus autoritaire. les décisions seraient prises directement par Trump sans coopération internationale. La « loi du plus fort » dominerait sans que la stratégie apparaisse.
Pour le moment, les économies émergentes d’Amérique latine connaissent la récession et le renchérissement de leur dette via la hausse du dollar qui risque de se poursuivre en fonction de la politique monétaire de la FED d’augmentation des taux même si à coup de 0,25% – la taux directeur a été porté à 0,75%. La Chine n’est pas à l’abri d’une crise de la dette privée ni d’une surproduction même di Xi Liping cherche à centraliser le pouvoir
Comme d’habitude, l’aléa principal est oublié : la crise financière. Dans cette note, elle n’apparaît nul part comme si ce risque était inexistant. Or, les politiques monétaires expansionnistes ont créée la possibilité – la possibilité, le champ des possibles n’est jamais considéré au profit du quotidien comme si ce quotidien était immuable – d’une chute due à la création monétaire sans création de richesses.
Pour cette dernière, nous essayerons de décrypter cette conjoncture inédite…
Nicolas.