Pour Django

A DJANGO REINHARDT, POUR L’ETERNITE

 

Django, un nom qui sonne comme une charge, comme un défi. Et il a du en relever. Le premier, sa roulotte s’enflamme, alors qu’il déjà guitariste et banjoïste dans les orchestres musette. A l’écoute de ces enregistrements, Django ne se laisse pas reconnaître. Sa main gauche, celle qui pince les cordes de la guitare, est brûlée. Il lui faudra réapprendre, et sans se servir de ses doigts paralysés, l’auriculaire et l’annulaire. En naîtra une technique particulière qui ne doit rien à personne et tout à la rencontre des cultures, celle des Manouches, ces tsiganes du Nord – il est né en Belgique le 23 janvier 1910 -, et le jazz. Il racontera à Charles Delaunay, son mentor, son impresario, son producteur – le fils de Robert et Sonia avait créé le label Swing, le seul label consacré uniquement au jazz et la revue Jazz Hot -, cet éblouissement dû à l’écoute de Louis Armstrong. A son tour, il aura, sans nul doute, une influence sur le jeu de l’inventeur du saxophone ténor – Adolphe Sax n’en fut que le concepteur -, Coleman Hawkins avec qui il enregistra, en France.

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