Une évocation du Paris des années 1920

Robert McAlmon comme figure clé et oubliée.

« La nuit pour adresse », un titre que l’auteure Maud Simonnot a emprunté à un poème de Louis Aragon, est aussi une sorte de devise pour tous ces Américains installés à Paris en ce début des années 20. Ces jeunes gens, filles et garçons, baignent dans un océan d’alcool tout créant, comme autant de bouteilles à la mer, des œuvres dans tous les domaines. Tout ce monde vit la nuit, fréquente les boîtes à la mode, se retrouvent chez Bricktop qui tient un club de jazz et s’enivre de cette musique qui fait ses premiers pas. Continuer la lecture

Lire Robert Desnos

De l’écriture automatique à la chronique du Dadaïsme.

Republier Robert Desnos, faire connaître ses premiers textes considérés comme impubliables est une entreprise de salut public. Comme l’œuvre de Benjamin Péret. « Je ne mange pas de ce pain-là » (réédité aux éditions Syllepse en 2010), elle est en dehors de toutes les écoles – y compris la surréaliste. Des poèmes souvent d’une force, d’une irrévérence qui restent, aujourd’hui encore originaux. Les voies ouvertes dans ces années d’entre deux guerres n’ont jamais été comblées. Parce que la férocité, la violence laissent derrière elles la vulgarité. Les mots grossiers – « les gros mots » – ne sont pas synonymes de l’abaissement de notre humanité. Continuer la lecture