Nouveautés jazz (2)

 

Renouveau du troisième courant.

Le sous titre de cet album, « Amadeus & the Duke » m’a fait irrésistiblement penser à Boris Vian qui vouait une admiration éperdue (et justifiée) à Duke Ellington – il faut se souvenir que « L écume des jours » est construit sur des compositions du Duke – et qui affirmait « Mozart m’emmerde » (c’est aussi quelque fois justifié). Raphaël Imbert, saxophoniste, clarinettiste basse et un peu pianiste a voulu les réunir. « Heavens », c’est le titre de cet album. Aux cieux sans doute le Duke, toujours habillé avec soin, a rencontré celui qu’on présente comme débraillé, Mozart. Il n’est pas sur que leur rencontre n’ait pas été exempte d’une certaine rancœur ou compétition. Tous les deux avaient le souci de la performance. Une bien bonne chose contrairement à ce que disent beaucoup de bien-pensants. Et Boris Vian était passé par-là, bien sur qu’il aurait mis un peu d’huile sur ce feu. Pour dire que les collages ne sont pas aussi faciles qu’il le semble au premier abord. Continuer la lecture