le JAZZ comme synthèse

Une musique émancipée ou qui émancipe?

illust1_zUn groupe qui s’appelle « Free Human Zoo » et qui se permet de pratiquer l’oxymore : un zoo en liberté est-ce un zoo ? Est-on en liberté dans un zoo ? ne peut pas être fondamentalement mauvais ou alors il n’y a plus de morale. Qui intitule son album « Freedom, Now » comme une référence à Max Roach et à son album Candid des années 1960 affichant cette revendication qui s’inscrit dans le combat général pour l’émancipation, se doit de composer une musique à cette hauteur. Une hauteur d’homme pour raconter des « petites » histoires qui ne font pas forcément la grande mais savent parler des émotions.
Quatre suites se partagent cet album, dédié à un instrument, à la passion, à Aldo Romano – ce printemps que tout le monde se devrait de connaître – et « à nos chers petits disparus » pour embarquer l’auditeur dans un voyage dans toutes les musiques, entre rock et jazz principalement sans éviter les autres pour les inclure dans un maelström qui vise à briser les cloisons habituelles, à éviter le catalogue et la mise dans des cases. Une musique mécanique quelque fois comme une évocation de Carla Bley ou des baloches d’antan. Une musique ouverte sur le monde, un monde en train de basculer qui devrait autoriser toutes les expérimentations y compris les plus folles. Le risque de rater le coche est, de nos jours, de plus en difficile et la création de plus en plus risquée. Continuer la lecture