JAZZ et jazz

Une rencontre inespérée.

1473061932824Émile Parisien devrait faire attention. Il est trop sollicité. La création s’use à force de trop s’en servir. Pourtant ce nouvel album, « Sfumato », tient de la réussite. Par la présence de Joachim Kühn, pianiste mais aussi pourvoyeur d’idées, de mises en place décalées et recalées. Du coup, tout le monde – Manu Codjia, guitariste, Simon Taileu, contrebasse et Mario Costa, batteur dans la lignée de Daniel Humair ici peut-être à cause de Joachim – trouve sa place. Les invités, Vincent Peirani à l’accordéon qui n’oublie pas qu’il a réalisé des duos avec le saxophoniste et Michel Portal à la clarinette basse apportent ce qu’il faut à l’atmosphère étrange de cette suite divisée en trois parties, en forme de musique de films noirs, « Le clown tueur de la fête foraine ».
Un des albums qu’il faut écouter en cette rentrée.
Nicolas Béniès.
« Sfumato », Émile Parisien quintet, ACT distribué par Harmonia Mundi.

A travers les nouveautés du JAZZ (4)

Mutations musicales.

KrisisUn album qui prend pour titre « Krisis » ne peut que se situer dans les temps mouvants présents. Une référence à la revue des marxistes allemands de l’après première guerre mondiale voulant renouveler le marxisme ? Ou à une figure de rhétorique ? Les deux, peut-être.
L’instrumentation que propose Thierry Mariétan pour son deuxième opus pour le « Petit Label », a tout pour désorienter. Une contrebasse, Mariétan, un violoncelle, Karsten Hochapel associés à un piano, Paul Wacrenier et à un saxophone ténor, Alexandra Grimal pour créer des sonorités nouvelles, pour introduire vers d’autres mondes sans oublier les anciens. Le mariage le plus réussi est une danse séminole, « A seminole dance band », qui permet d’ouvrir les possibilités tout en restant attaché à la nécessité de la danse, du corps qu’il faut faire bouger pour faire pénétrer la musique. Continuer la lecture