Mémoire, modernité et danses.
Les musiques populaires, les vraies celles qui ne sont pas lancées comme des savonnettes échappent au domaine de la marchandise, de la reproduction. Elles possèdent un charme magique : la mémoire du temps, ce souffle nécessaire constitutif de notre patrimoine culturel en même temps qu’elles savent se prêter à toutes les modes qu’elles transcendent. Le passé ne peut pas être conservé dans le formol ou alors c’est un passé mort et inintéressant pour les générations suivantes. La répétition est nécessaire à la formation mais est contraire à la création.
Il faut savoir se servir du passé pour entrer dans la modernité.
Les musiques antillaises font partie de notre histoire. Elles sont très tôt entrées dans notre monde. Les musicien(ne)s antillais, de la Guadeloupe et de la Martinique, ont très tôt envahi la Capitale. Paris était – l’imparfait est tout un programme de régression culturelle passant par la fermeture des frontières – une ville de toutes les cultures. Elles s’y donnaient rendez-vous pour magnifier la Ville-Lumière plus encore et lui donner cette « aura » qu’elle a su diffuser. Continuer la lecture