En attendant « Le souffle de la révolte », un arrêt au « Bœuf sur le toit »

Bonjour,

Suivant les bruits qui circulent, « Le souffle de la révolte » donnera naissance à deux livres. Le manuscrit est trop « lourd ». Il dépasse un peu trop les formats précédents du « Souffle bleu » et du « Souffle de la liberté ». Il faudra donc de la patience et du travail pour l’auteur et l’éditeur. La première sortie est prévue en avril.
Pour attendre, quelques compléments – pour un livre qui tarde, joli retournement – sur les années 1920 en France, à Paris plus précisément.
Alexandre Tharaud, pianiste, a voulu rendre hommage à Clément Doucet et à Jean Wiener, introducteurs du piano jazz, du ragtime en même temps que des compositeurs contemporains comme Alban Berg que leurs deux pianos mélangeaient affectueusement. Dans ce temps là, les frontières n’étaient pas codées, les « Nations » musicales n’existaient pas. Les découvertes multipliaient les vies. Vite s’approprier la nouveauté, vite vivre surtout la nuit. Les frontières commenceront à apparaître dans les années 1930s, années de différenciation entre jazz et musique de variété, sans compter tous les faux débats entre « vrai » jazz et les autres.

La pochette du disque à droite. A gauche, une reproduction qui ouvre le livret d’une partition de Clément Doucet intitulée « Chopinata », « fantaisie musicale sur des motifs de Chopin » comme il est noté sur la partition. Alexandre Tharaud reprend cette « composition » en ouverture.

Le spectacle donné à la Cité de la Musique, à l’Ircam et Salle Colonne à Paris en 2012 et le disque ont pris comme nom « Le bœuf sur le toit ». Le pianiste et organisateur a convié ses ami-e-s, Madeleine Peyroux, Juliette, Nathalie Dessay, Bénabar, Guillaume Gallienne (qui chante aussi), jean Delescluse, le pianiste Frank Braley pour les duos Doucet/Wiener, le banjoïste, pour l’occasion, David Chevallier et le percussionniste Florent Jodelet. Alexandre Tharaud ne » copie pas. il donne sa version aussi étrange que les originales sans doute. Il est concertiste classique et pas pianiste de jazz. Il n’essaie pas de l’être. Une musique différente, une approche ni de jazz donc ni vraiment classique mais celle de Wiener, à cheval sur toutes les catégories. En ce sens, il permet de faire revivre ce musicien oublié, enfoui sous toutes les musiques qu’il a servi le mieux possible. Alexandre Tharaud dit, dans le livret, qu’il a rencontré Wiener lorsqu’il avait… 8 ans. Son grand-père a été violoniste dans l’orchestre de Ray Ventura entre autres et qu’il a participé aux balloches de ces années trente. Continuer la lecture