L’hérédité enchaînée
« La théorie des ondes » souffre d’une construction curieuse, des allers-retours dans le temps pas toujours maîtrisés pour obliger le lecteur à perser le poids de l’hérédité sans pourtant, heureusement, convaincre. Une affaire de représentation et de culpabilité conjuguées au présent. Le point de départ, le viol et le meurtre de femmes répondant aux même caractéristiques. Catherine Gauthier est une enquêtrice, ex flic de la Ferroviaire, au service d’un avocat, Pierson. Elle veut se punir d’avoir tué un adolescent.
Le cadre, la ville de Chalon-sur-Saône où tout le monde a l’air de se connaître, joue aussi un rôle dans la construction de l’enquête qui aura de multiples ramifications. La fermeture de l’usine Kodak, laissant des centaines de salarié.e.s sans avenir et des cadres dépossédés de leur qualification se réunissant pour se souvenir, se saouler et s’engueuler. Le désespoir noyé dans l’alcool est un facteur de suicide. Continuer la lecture