Lutter contre les préjugés.
Il doit rester un grand fonde de sexisme lorsqu’il est question de musique et, particulièrement, dans le jazz. Les instruments auraient un sexe. La batterie notamment serait, malgré son genre, masculin. Le piano, à l’encontre de la grammaire, serait plus féminin et il est loisible de multiplier les exemples.
Ainsi Julie Saury, batteure – évitons batteuse, ça fait par trop moissonneuse – et batteur talentueuse. Elle vient de sortir un album qui navigue entre passé et présent. « For Maxim » est un hommage à son père, le clarinettiste de jazz traditionnel, qui nous a quittés. Il lui avait appris « A jazz love story », une histoire d’amour avec le jazz, histoire qui, dans la famille, commence avec le grand-père, adepte du be-bop et de Charlie Parker.
Les compagnons qu’elle s’est choisi, Philippe Milanta au piano, Bruno Rousselet à la contrebasse, Aurélie Tropez à la clarinette – masculin ou féminin ? -, Frédéric Couderc aux saxes et Shannon Barnett au trombone et au chant partagent son esthétisme qui fait du jazz une entité à visiter. Rien de révolutionnaire ici mais un engagement de toutes et de tous pour faire partager cet amour. Superbe. Last but not least, elle réalise la parité.
NB
« For Maxim, a jazz love story », Julie Saury, CD et Vinyl, Black and Blue. Concert de sortie le 24 février 2017 au Sunside (Paris)