Polar biomédical

Trésor des Appalaches.

Une contrée étrange, un monde replié sur lui-même, un environnement abrupte dans lequel la solidarité est vitale. Au sein du parc national des Great Smoky Mountains – des montagnes brumeuses – un laboratoire de recherches réside chargé d’étudier insectes et plantes. Une jeune chercheuse aime grimper aux arbres qui défient le ciel et se trouve un bon jour, au sein des White Oak (Tennessee), « suspendue » – titre du roman -, blessée et dans l’incapacité de redescendre. Quel est son agresseur et pour quelle raison lui a-t-il tiré dessus ? Les détectives, une infirmière et un ranger chargé de surveiller les animaux, les ours, les sangliers et la propriétaire du restaurant aidé d’un marginal. En arrière fond les truands du coin contents d’aider le vieux docteur à la retraite. Un microcosme étrange et vivant.
L’intrigue autour des myxomycètes qui se trouvent en relativement grand nombre dans cette région à condition de les découvrir, et de leurs propriétés curatives. A la clé des sommes fabuleuses et une grande notoriété.
Carolyn Jourdan, l’autrice, diplômée en génie biomédical et en droit explique à la fois les vertus de ces myxomycètes et les questions juridiques autour de cette découverte mais aussi les structures privées – qui veulent faire du profit – et associatives qui veulent diffuser ces remèdes pour le plus grand nombre.
Une expédition dans ces contrées ignorées et touristiques, une description de la vie d’un laboratoire en pleine nature, la vie d’un ranger en butte aux restrictions budgétaires de son administration et d’une infirmière fuyant les grandes villes pour retrouver ses racines, thèmes qui se bousculent quelque fois mais l’intérêt est toujours sollicité.
Nicolas Béniès
« Suspendue », Carolyn Jourdan, traduit par Valérie Révolu, Éditions Diagonale, Belgique

Le coin du polar…belge néerlandais

Un titre accrocheur, « L’affaire Magritte », pour une rédemption, une sortie de dépression de l’enquêteur Alex Berger confronté à des meurtres étranges qui proviennent d’un autre temps.
Que vient donc faire le peintre belge surréaliste dans cette histoire ? Le spécialiste des visages en forme de chapeau, de trou ou qui n’arrivent pas à se rapprocher séparés et unis, l’utilisateur de la dialectique et de la psychanalyse freudienne sert-il de fil directeur ? Toni Coppers se sert de sa connaissance du peintre pour faire surgir des liens étranges entre l’assassin et l’enquêteur. Continuer la lecture