Un polar étrange venu d’ici
Benoît Séverac prend Versailles comme terrain d’expérimentation par l’opposition entre le château, luxueux représentant une bourgeoisie aristocratique sure d’elle-même et de son bon droit face aux quartiers dits sensibles. Son personnage, le commandant Cérisol, est loin de James Bond – mais proche de Carella pour les lecteurs d’Ed McBain – marié à une jeune femme aveugle, adepte du handisport, en proie à une multitude de questions sur son travail de flic, sur ses relations avec sa jeune collègue au nom polonais imprononçable, sur son couple pour nous le rendre proche et vivant. Les enquêtes elles-mêmes sont liées à des questions d’actualité en particulier sur la signification du développement personnel comme un facteur d’égoïsme total.
Tous les personnages existent, leurs motivations acceptables et leurs intrigues à la fois passionnantes et ridicules. Continuer la lecture