Un groupe, un guitariste israélien et la suite….
Un autre retour, le groupe Quest qui avait marqué de son empreinte la fin des années 1970 et le début des années 1980. un groupe qui avait su synthétiser le free-jazz, John Coltrane bien sur, Bill Evans, Albert Ayler, Wayne Shorter, Miles Davis pour créer un « son » reconnaissable entre tous. Dave Liebman, sopraniste sans égal, une des grandes voix d’aujourd’hui, Richie Beirach, pianiste à la fois aventureux et classique, Ron McClure, bassiste conservant envers et contre tout le tempo nécessaire à la création et Billy Hart, batteur superbe, sorte de synthèse d’Elvin Jones et de Tony Williams ont construit ce quartet et une connivence résultat de longues années de pratique commune. Leur album précédent pour « out here », « Quest », faisait la démonstration de leur capacité à continuer de créer. Celui-ci a une ambition différente, rendre hommage à Wayne Shorter compositeur, grand compositeur que ce saxophoniste. Dans la production actuelle, cet album sort la tête de l’eau musicale et il continue à faire la preuve que ces quatre là ont eu raison de reconstruire leur groupe sans regarder vers leur passé glorieux – ce qui n’est pas facile notons-le en passant. Ils donnent pourtant l’impression de n’être pas totalement libre dans ces compositions qui ne font pas totalement partie de leur monde. Une des raisons c’est que la méthode de composition de Wayne Shorter, faite de glissements successifs, apparaît un peu trop. Le titre nous l’indique avec quelque humour, « Circular dreaming », un processus de rêves circulaires, une bonne définition de la musique de Wayne Shorter. Ce qui n’empêche de goûter le projet et… le groupe !
Nicolas Béniès
« Circular dreaming », Quest, Enja/Harmonia Mundi. Continuer la lecture