La Nouvelle-Orléans après Katrina.
Le titre de ce premier roman d’une prof de littérature anglaise à l’Université du Nebraska, « Après le déluge » ne laisse planer aucun doute sur le lieu de l’intrigue, « Crescent City », la cité du Croissant, la Nouvelle-Orléans quasi détruite par l’ouragan Katrina.
Autre indice, pour en rester à la couverture. Le nom de famille de l’auteure, Castro, ! Un nom célèbre sur la petite île de Cuba qui fait, en ce moment, l’actualité. Il n’est donc pas étonnant que son héroïne, Nola Cespedes, ait une mère qui vient de l’île interdite – elle l’est toujours aux touristes étasuniens malgré les déclarations d’Obama – qui parle espagnol plus que l’anglais et va à la messe tous les dimanches.
Joy Castro est visiblement tombée amoureuse de cette Ville, de son port, de ses rues, de ses bars, de ses musiques. Comme toute amoureuse, elle est intarissable. Elle la raconte en long, en large et en travers – au sens propre -, tellement qu’elle donne l’impression, parfois, d’écrire un guide touristique type le « routard », y compris les anecdotes, les légendes, les différentes hypothèses concernant les proverbes, les noms de place, de rues, sans oublier les romans… Elle ignore superbement le jazz, les musiciens et les musiciennes. Dommage. Certains critiques ont pourtant fait, à tord, de « Big Easy » – un autre de se surnoms et le titre d’un film bizarre bien dans l’esprit de la Cité – l’unique berceau du jazz. Continuer la lecture