Bonjour,
Comme annoncé nous restons dans les images sonores de Blue Note de la ville de New York. Un saxophoniste alto sera une des voix de la Ville.
Jackie McLean, né à New York le 17 mai 1931 – à Harlem exactement – voulait jouer du saxophone ténor. Sa mère n’a pu lui acheter qu’un saxophone alto. Déception du gamin. Il n’aura de cesse que de faire sonner son alto comme un ténor. Sa sonorité déchire gorgée qu’elle est de « trips », de rêves, de cauchemars, de racisme au quotidien, d’une vie qui ne trouve sa place que dans le jazz en incarnant le jazz. Jackie, junky – Le Bird est malheureusement passé par là, il n’a fait que s’envoler – connaîtra les tréfonds de la société. Il sait les évoquer admirablement. Il descend lui, il ne s’envole pas. Le pied au plancher. la vitesse de New York c’est la sienne, les déréglemente de la Ville sont les siens, les échappées loin de tout le font déraper sur un sol déjà mouillé. Il commence à s’éloigner du hard bop pour ouvrir des portes nouvelles vers la révolution des structures du jazz, abordant les rives dessinées par la « Révolution d’octobre » initiée par Cecil Taylor en compagnie notamment de Archie Shepp. Son saxophone crie, gémit, rit pour se trouver sur une longueur d’onde différente qui lui permettra de faire équipe avec Ornette Coleman, le type même de l’artiste maudit. Ornette fera, un temps, partie de l’écurie Blue Note. Ornette et Jackie se servent de la tradition dans ce « New and Old Gospel » pour faire surgir la modernité, une autre manière de la servir. il fallait la dynamiter pour la rendre actuelle. Continuer la lecture