Voyage immobile dans notre mémoire.
Django ? Le surnom suffit. Possible d’ajouter Reinhardt si vous voulez. Guitariste manouche lit-on de temps en temps comme si cette dénomination suffisait à épuiser le génie d’un musicien accompli qui a su révolutionner les mondes du jazz et se révolutionner en permanence. Son surnom, « J’éveille » en français, lui a fourni une feuille de route. Jusqu’à sa mort en 1953, il a montré plusieurs figures n’ignorant en rien la révolution bebop. Un de ses derniers thèmes, « Deccaphonie », est d’une puissance tellurique. Elle laisse sur le carreau un Martial Solal dont c’est la première entrée en studio.
Pourquoi rappeler ces données ? Pourquoi redire une fois encore que Django est un génie qui a su renouveler continuellement son langage, qu’il a même devancé Miles Davis sur le chemin du modal en enregistrant « Flèche d’or » ? Qu’il ne s’est pas contenté de créer le « Jazz Manouche » qu’il faudrait appeler « le jazz Django du quintet du Hot Club de France » ?
Pour présenter un album signé par Dominic Cravic et ses amis qui nous invitent à un voyage dans nos souvenirs, souvenirs de ce 20e siècle, souvenirs aussi des Paris disparus. Continuer la lecture