La Corée du Sud comme il faut la voir grâce à ce faux vrai roman « Kim Jiyoung, née en 1982 » de Cho Nam-joo, une autrice à découvrir .
Dans un article qui date – le début des années 1980 -, le PDG de Sony, avouait que son arme économique secrète – secret economic weapon – était la surexploitation des femmes. Le Japon, disait-il, ne bénéficie pas de migrants, comme les anciens colonisateurs ou les États-Unis que l’on peut presser comme des citrons mais des femmes. Le Japon se trouvait au dernier rang de l’égalité salariale, la différence moyenne entre le salaire d’un homme et d’une femme était de 50%. En France, elle est autour de 27%… Aucun pays ne réalise l’égalité salariale.
La Corée du Sud se trouve dans la même fourchette avec des conditions de travail iniques. La journée de travail, comme en Chine, s’allonge démesurément, jusqu’à minuit pour rentrer chez soi par le dernier métro, lorsqu’on habite Séoul. Travail le dimanche, aucun jour de repos. Les femmes, serrées dans les traditions ancestrales – dont se sert le capitalisme -, travaillent autant que les hommes sans reconnaissances ni salariales ni de compétences sans parler de qualification et se chargent des tâches domestiques diverses tant à la maison que dans l’entreprise. Sans oublier le harcèlement, les mains baladeuses dans les transports surpeuplés et tellement d’autres choses indiquant l’asservissement des hommes incapables de vivre leur sexualité. Continuer la lecture
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Le coin du polar (2)
Le polar sud coréen, une découverte
D’après les renseignements fournis, le roman policier est un genre peu répandu en Corée du Sud. A lire « Le dernier témoin » de Kim Sôngjong, on se dit que cette littérature, populaire et savante – les références aux grands auteurs sont multiples – est promise à un grand avenir.
Kim Sôngjong serait le créateur du genre dans son pays. On veut bien le croire.
Ce roman, paru en 1979 – et seulement traduit en 2014, par Patrick Maurus grand spécialiste de la Corée du Sud – en fait la preuve.
Une intrigue qui fait la part belle à l’Histoire, cette guerre civile qui court du 25 juin 1950 à 1953, guerre chaude dans les débuts de la guerre froide entre les États-Unis et l’URSS, guerre idéologique et politique. Deux visions du monde s’affrontaient, celle du capitalisme d’un côté et de l’autre celle du socialisme, deux visions passées au tamis des intérêts des États-Unis et de ceux de l’URSS, un tamis qui rendait opaque les volontés de transformations sociales.
La séparation des deux Corées avait été décidée aux accords de Yalta. La guerre provenait de la volonté de changer la donne et d’accroître la zone d’influence américaine. La Chine populaire qui naît en 1949 sous la conduite de Mao, ne pouvait accepter une Corée sous domination américaine à ses frontières. L’URSS de Staline non plus. Continuer la lecture