Lyon, 1920.
La première guerre mondiale a laissé des traces. La grippe espagnole aussi qui aurait autant de morts que la Grande Boucherie. La France se réveille du cauchemar. Un cauchemar qui n’en finit pas de renaître sous des cendres chaudes. La guerre a permis aussi des découvertes médicales et scientifiques.
A Lyon, dans ces années 20, une série de crimes visent des femmes âgées atrocement violentées par un objet non déterminé. Les vieilles familles lyonnaises du textile gardent jalousement leurs secrets à l’image des vieilles familles britanniques ou américaines qui font le bonheur de toutes les histoires de roman à clés.
Odile Bouhier, dans ce climat d’après guerre lyonnais présente une double figure de « détectives privés », un commissaire, Victor Kolvair et un scientifique, Hugo Salacan, créateur de cette « police scientifique » qui prendra le relais des fameuses « brigades du Tigre » – créées bien sur par Clemenceau – pour alimenter des enquêtes reposant sur des constations objectives pour éviter les aveux obtenus par des procédés plus ou moins légaux. Il fallait un troisième personnage, incarnation des cauchemars de la guerre, pour parfaire les intrigues. Continuer la lecture