La littérature se diversifie, lorgne vers le polar ou la science fiction lesquels affichent leur ambition d’être une des branche d’icelle. Le présent de l’édition donne quelques exemples. Continuer la lecture
Archives mensuelles : décembre 2021
Des Essais pour les fêtes mais pas seulement…
Quelques parutions pour remettre en perspective notre quotidien difficile. Pour ne pas rester uniquement centré sur sa personne, sa famille, pour écouter, comprendre les bruits du monde. Si Dieu, suivant l’Ancien testament, s’est reposé le septième jour c’est pour entendre le murmure du monde. S’arrêter, prendre le temps est une nécessité vitale pour éviter de s’enliser dans la routine. La lecture est un moyen d’évasion et de réflexion, une manière de prendre de la distance. Continuer la lecture
Des cadeaux, encore pour soi, pour d’autres, pour le don et son plaisir
Noël, une histoire de dingues », Mark Forsyth (traduit par Thierry Beauchamp, aux éditions du Sonneur), donne le la des fêtes et des commémorations diverses. La naissance de l’enfant Jésus le 25 décembre est un long processus qui s’appuie plus sur les évangiles officieuses que les officielles. Il faut participer de cette élaboration des « fêtes » pour rire des présentations de ce qui est aujourd’hui considérées comme des dogmes qu’il est impossible de contester. L’auteur, érudit, fait partager sa contestation des réalités, résultat souvent d’un enchevêtrement de strates civilisationnelles occultées pour figer le temps. Une leçon d’histoire des mythes, de leur maturation mais aussi des erreurs d’interprétation qui fait de Coca Cola, par exemple, dans sa campagne de pub de 1929, le créateur du costume du Père Noël.
Des histoires à partager en famille et pour briller dans les diner de fêtes ou non. Pour rire et apprendre.
Une bonne introduction à cette époque de cadeaux à ne pas hésiter à (se) faire. Continuer la lecture
Le temps des coffrets.
Les festivals s’essaient à vivre. Le variant actuel devrait, de nouveau, provoquer des règles quelques fois mortelles pour des manifestations en reconquête d’un public. Les clubs de jazz parisiens, le Sunset, le Sunside, envisagent des initiatives mais pour l’instant c’est plutôt l’attente. Il nous faut donc puiser dans d’autres ressources, (re)découvrir notre passé à l’occasion des anniversaires par exemple. Continuer la lecture
De la Turquie et de la Russie, un roman écrit en prison et un polar en forme de saga
La Turquie en cellule
« Madame Hayat », le roman de Ahmet Altan écrit de sa prison, est un hymne à la liberté. Le portrait de femme, superbe, est amoureusement décrit. Les yeux du jeune homme sont emplis de ce portrait. Entre deux âges – curieuse expression – elle éclate du soleil de la sensualité. Beauté étrange, elle possède ce pouvoir d’attirer les regards. Continuer la lecture
Classique, Klezmer, musiques d’un monde qui se cherche
Les musiques se mêlent, s’entremêlent, se répondent parfois tout en voulant se différencier. Un concert perdu et retrouvé de Claudio Arrau, des musiques venues d’Europe de l’est transformées par le jazz et le transformant et une sorte de melting pot actuel pour aussi danser. Continuer la lecture
Un cadeau spécial pour le festival Sim Copans et pour toustes qui se souviennent de ses émissions sur Paris Inter
La dernière et page de garde – photo de Sim en cette année 1959 – de la revue « Jazz » de juin 1959, édité par le Jazz Club du Sud Est, avec comme directeur de publication Roger Luccioni qui a réalisé l’interview ci-après.
(Cliquez sur l’image pour la grossir)
Merci à Jacques pour avoir conservé cette (petite) revue mensuelle et à Danièle Kergoat de me l’avoir confiée.
Nicolas Béniès
Cadeaux, cadeaux quand tu nous tiens…
Pourquoi se faire des cadeaux ? pourquoi répondre à cette coutume ? La réponse tient en une sensation : le plaisir. Pas seulement aussi le don. Pour échapper un tant soit peu à la fournaise de la marchandisation. Bien sur les achats dits de Noël peuvent être considérés comme une corvée. Aujourd’hui pourtant la pandémie devrait nous obliger à penser différemment, à chercher des voies de sortie de cette société gangrenée par la nécessité de faire du profit.
Ne boudons pas le plaisir de donner et de recevoir. Pas forcément à Noël! Les propositions qui suivent acceptent d’être offertes à tout moment.
Bonnes fêtes – pas forcément non plus Noël ou le Jour de l’an mais d’autres à construire – contre la pandémie, contre ce monde tel qu’il ne va pas.
Je vous souhaite un lot de petits bonheurs pour cette années 2022 qui se présente pas sous les meilleurs auspices. Continuer la lecture
Sciences sociales. Regards sur un passé dépassé et… présent.
Plusieurs livres analysent l’idéologie dénommée néolibérale.
Bruno Amable, dans « La résistible ascension du néolibéralisme », veut participer de l’économie politique, alliant les différentes branches des sciences sociales pour analyser la « modernisation capitaliste et crise politique en France (1980-2020) ». La référence unique aux modèles néo classiques liés aux préceptes de la « loi du marché » qui réalisent « l’équilibre général » a conduit à une hypermondialisation facteur de désindustrialisation, de privatisations des services publics provoquant des besoins non satisfaits des populations. Les réactions sociales ont, en partie, bloquées le processus prévu. La protection sociale est restée forte en France et les attaques se poursuivent en même temps que les mérites du « modèle français » sont soulignés. La pandémie a rendu visible tous ces mouvements, toutes ces remises en cause tout en actualisant des revendications un peu évanouies comme la réduction du temps de travail. Amable appelle les tenants des politiques néolibérales des « Modernes » mais le virus a mis en lumière qu’ils représentent le passé. Continuer la lecture
Le plan Macron
Un plan « de réindustrialisation » ou « de campagne » ?
Le Président de la République a annoncé un plan d’investissement de 30 milliards sur 5 ans pour « mieux produire, mieux vivre, mieux comprendre », suivant les termes du discours de présentation du 12 octobre. Objectifs ambitieux pour qui voudrait les prendre au sérieux. Ils supposent une stratégie industrielle en réorientant l’accumulation du Capital vers l’économie dite « réelle » en réglementant la sphère financière. La montée des indices boursiers montre les effets des crises et de l’incertitude se traduisant par le tarissement des investissements productifs. La reprise actuelle a été fortement dopée par l’intervention du gouvernement. C’est à l’État, par la discussion démocratique la plus large, de fixer les priorités essentielles en fonction des besoins des populations. Continuer la lecture