Un pays éclaté, corrompu.
La réédition en poche de cette saga de soldats perdus appelés « Afghans » pour leur participation à la guerre menée par l’URSS en Afghanistan, soldats perdus d’une défaite dont personne ne veut se souvenir comme à chaque fois et quelque soit le pays, est totalement dans notre actualité la plus brutale. « Le dernier afghan », d’Alexeï Ivanov, est un roman un peu onirique, vécue dans les brumes des drogues illicites et de la vodka d’une cohorte de jeunes gens rejetés de la société qui essaient de trouver les voies et les moyens de survivre et d’exister sous la conduite d’un chef charismatique et leurs déchirements. C’est aussi l’histoire d’une société en train de perdre tous ses repères, toutes ses références pour entrer dans un nouveau monde en même temps qu’une corruption qui gangrène tous les rapports sociaux et amicaux. Continuer la lecture
