Autour de quelques nouveautés en jazz

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L’actualité discographique autorise une sorte de cartographie lunaire du jazz, des jazz peut-être…

Du funk ? En voilà !

Nils Landgren, tromboniste suédois a constitué un groupe, « Funk Unit », au titre explicite, mêlant rap et une forme de jazz portée, en leur temps, par les « Crusaders ». Référence revendiquée. Il a invité, sur cet album « Teamwork », deux des créateurs, Joe Sample, piano et claviers (ici au Rhodes, un instrument bavard qui fait des dégâts… Mais que Joe sait dompter) et Wilton Felder, saxophone ténor. Dans ses albums précédents, il avait déjà joué avec ces musiciens. L’autre influence se trouve chez James Brown et les musiciens qui s’en réclament – ils l’ont accompagné – Maceo Parker et surtout Fred Wesley à qui Nils fait penser. Ils jouent du même instrument !Une musique dansante, sans état d’âme et qui atteint son but. Si vos invité(e)s restent assis(e)s c’est qu’ils et elles sont malades…

Nicolas Béniès.

« Teamwork, Nils Landgren Funk Unit, ACT distribué par Harmonia Mundi. Continuer la lecture

Un rendez-vous raté

Je vous avais donné rendez-vous au café Mancel, samedi 18 mai pour vous présenter les nouveautés. j’avais préparé une sorte de rétrospective du style « vocalese » illustré par Jon Hendricks, invité exceptionnel à Coutances cette année.

Patatras… Une réunion bruyante m’a empêché de présenter cette préparation. Ils et elles oint du temps a s’en aller et je n’avais pas prévu de micro. Du coup, je n’arrivais pas à me faire entendre.

Ce sera pour une prochaine fois mais cette année (scolaire s’entend).

Il faudra donc attendre l’année prochaine…

J’envisage, plutôt que  e présenter uniquement les nouveautés de vous proposer des thèmes.

Dites moi ce que vous en pensez et si le samedi 17h est un bon jour.

 

Merci.

 

Nicolas.

Impressions de Jazz Sous les Pommiers, 4 – 11 mai 2013, 32e édition.

Un bon cru

Sur le terrain de la fréquentation, un succès. Beaucoup de concerts complets, beaucoup de monde. Logique, conjonction du 8 (mercredi) et de l’Ascension (le jeudi 9) ont permis une affluence souhaitée après les pluies de l’an dernier et un déficit important. Cette année, le temps, sans être réellement printanier – plutôt primesautier – n’a pas mis trop de sable dans les rouages. Même ma conférence sur « lorsqu’une chanson française devient standard du jazz, que reste-t-il de nos amours »1 a vu une affluence « normale », entre 30 et 40 personnes et ce, un vendredi à 15h30 alors que le festival brillait de tous ses feux. Certains étaient venus – comme ce photographe dont je ne connais pas le nom – pour fermer les yeux, goûter à d’autres cieux que ceux du travail à faire. C’est vrai que les photographes ont de moins en moins la vie facile, restriction des temps – 10 mn au début -, surveillance tatillonne, obligation de se justifier à tout moment et, last but not least, aller de concert en concert pour ne pas rater le moment où ils et elles peuvent « faire » leur métier. La pression, le stress est partout. Continuer la lecture

Université populaire économie de mardi 21 mai 2013

Université populaire économie.

Notre prochain rendez-vous, mardi 21 mai, au Panta Théâtre de 17h30 à 19h30 comme d’habitude. On restera au sein de l’Union Européenne après la conférence de presse du,président de la République et sa proposition d’un gouvernement économique de la zone euro, proposition accueillie avec scepticisme par le gouvernement allemand. il faut dire que Sarko l’avait déjà faite.

Au même moment, la taxe Tobim et les accords de Bâle 3 devraient se mettre en place. Le monde de la finance les refuse, bloque toutes les possibilités de limiter les effets de la crise financière et économique.

L’imagination n’est pas au pouvoir. Au moment où le monde en a besoin.

Par contre la corruption est en train de bloquer le fonctionnement de toutes les institutions…

A mardi pour regarder un monde en pleine transmutation.

 

Nicolas Béniès.

Un rendez-vous exceptionnel, le 6 juin 2013, café mancel

Autour des débarquements du jazz

Le 6 juin 1944, les troupes alliées débarquent. la mer est rouge du sang de tous ces jeunes gens venus mourir sur les plages de Normandie. Il faudra attendre le 12 juin pour que les soldats noirs débarquent… Jon Hendriks en faisait partie…

Le jazz débarque en même temps. Le bebop est le nom de la nouvelle révolution esthétique qui bouleversera le monde et la France en particulier. Une bataille d’Hernani partagera la jeune génération d’alors entre les tenants du « vrai » jazz et les partisans du bebop.

La génération précédente, celle de l’entre deux guerres, avait connu la première révolution esthétique, celle de la connaissance du jazz. Les surréalistes, comme les dadaïstes ou Cocteau n’en sortiront pas indemnes. Leur vie en sera changée.

Ce 6 juin, un peu en avance par rapport aux commémorations prévues l’an prochain pour le 70e, je vous propose de revenir sur ces deux débarquements permettant de visiter l’histoire du jazz mêlée à l’histoire tout court, les rapports entre le jazz, la chanson française et la littérature. Pour appréhender l’importance du jazz non seulement comme culture commune du 20e siècle mais aussi dans sa capacité à représenter le monde par l’accumulation de chefs d’œuvre.

Au Café Mancel, jeudi 6 juin, de 15h à 18h pour ce voyage dans le temps, dans l’espace et dans une part de notre histoire.

On ne perdra pas l’occasion de parler radio et de rendre hommage à Sim Copans dont l’histoire personnelle s’est trouvé en phase avec celle du débarquement – comme celle de Louis Guilloux dont on parlera via son roman « OK Joe » – et celle de la radio française par la création des émissions de jazz sur les ondes nationales, la RTF à l’époque.

Nicolas Béniès.

Université populaire, séminaire économie

Mardi 14 mai, au Panta Théâtre, 17h30 – 19h30, reprise des cours d’économie, avec, au programme, les raisons du changement de climat en Europe, mais celui qu’il fait – résultat d’une crise climatique de grande ampleur – mais celui qui participe de la manière de ressentir l’évolution du monde et de réagir. La dernière fois, j’avais souligné le décalage, a priori paradoxal, entre les prévisions macro économiques de récession touchant toute la zone euro et la progression des Bourse s’expliquant par le regard porté sur l’économie. La récession provient directement de la désagrégation industrielle, des effets de la crise systémique – globale – vécue par le capitalisme tandis que les opérateurs boursiers considèrent le court terme et les résultats micro économiques qui peuvent laisser croire que les profits sont en hausse. la spéculation fait le reste. Jusqu’à un certain point. A trop franchir les limites, le choc sera brutal. Et il aura lieu.

Nicolas Béniès.

Pour Max Roach

A Max Roach (10 janvier 1924 – 16 août 2007), architecte hasardeux.

La collection Quintessence, dirigée par Alain Gerber, consacre un coffret de deux CD à Max Roach, batteur inestimable, prince du bebop, oreilles grandes ouvertes à la tradition et à l’innovation, à la construction comme à l’improvisation. Max fut une des incarnations du jazz, avec tous ses oxymores. Continuer la lecture

Intégrale Louis Armstrong, volume 12

Une histoire qui est aussi la notre…

Suivre Louis Armstrong par le biais de cette intégrale – elle en est à son volume 12 et couvre les années 1946-1947 – due aux bons soins de Daniel Nevers (auteur du livret qui en fait une partie du charme), c’est remonter le cours du temps en suivant l’histoire de ce curieux pays dont les habitant(e)s n’ont pas de nom, les États-Unis. Un pays dont l’apport à la culture mondiale s’appelle Jazz. Continuer la lecture