Jazz ou pas jazz ?

Deux voix (es ?)

Elisa Arciniegas Pinilla est à la fois altiste (violon alto) et vocaliste. Son album, « Improvisible » est fait de rencontres, de duos ponctuées de soli qui deviennent une sorte de discussion entre sa voix et son alto. Pas toujours d’accord, pas toujours sur le même registre.
Elle a voulu laisser entrer le présent, le sien et celui de ses invités. Une autre altiste, Mina Fred, Suédoise, un batteur, Sam Dühsler, Suisse, Olga Marulanda hautbois, Colombienne, Jean-René Mourot, pianiste et producteur, Français, Fred Frith, guitariste incomparable, Anglais et elle-même Colombienne pour créer une musique de l’instant qui se structure tout en jouant.
Si j’ai cité les nationalités ce n’est pas pour montrer l’éclectisme de la musicienne, c’est pour insister sur sa volonté d’ouverture vers toutes les cultures. Cette conversation entre instruments et environnements différents ouvre la porte à des échappées non prévues, à des combinaisons étranges.
L’instant est fait de toutes ces histoires, de toutes ces expériences pour en permettre d’autres qui viendront enrichir les suivantes pour éviter la répétition. Une musique en train de se faire, exigeante pour l’auditeur qui doit s’obliger à suivre ce « work in progress » pour le faire vivre.

Totalement à l’opposé, Loïs Le Van a choisi une musique très écrite qui pousse le modal dans ses retranchements en suivant la piste ouverte par Kenny Wheeler en particulier. Une voix bien posée, des compagnons subtils qui savent changer de place pour des compositions ou des arrangements originaux. Le vocaliste a choisi de produire cet album, « The Other Side », l’Autre Côté, pour proposer sa propre conception.
Un groupe composé d’une trompette, Thomas Mayade, d’un mellophone doublé d’un cor, Manu Domergue, d’un piano, Sandrine Marchetti, d’une basse, Leila Renault et d’une batterie, Roland Merlinc sait combiner les sonorités et mettre la voix, les paroles, anglaises, en valeur.
Le tout manque cruellement de relief. La faute à l’enregistrement ? Peut-être. La faute aussi à ce « modal » – que Miles avait inauguré avec « Kind Of Blue » – poussé à son paroxysme obligé de flirter avec le chant grégorien et, quelquefois, l’ennui. Le soliste est obligé de se surpasser à chaque moment pour donner vie à une musique qui, sinon, devient platitude.

Ces deux vocalistes, qui prennent des risques, indiquent deux impasses – mais certaines peuvent être sublimes. La première serait celle d’une improvisation qui donne aux acteurs (actrices ici) un sentiment de puissance créatrice mais peut laisser l’auditeur(e) sur le carreau, loin derrière ou simplement sur le côté et la seconde d’une musique trop élaborée, trop repliée sur elle-même sans possibilité de la transgresser générant le désintérêt.
Le jazz d’aujourd’hui ne se connaît plus. Il n’arrive plus à s’outrepasser. Il tourne autour de son passé glorieux. Il est bon de chercher d’autres voies. D’aller chercher ailleurs s’il y est. Sans oublier la mémoire de cette musique liée à tous les combats pour la liberté, la fraternité et l’égalité. Une musique de révolte !
Nicolas Béniès.
« Improvisible – free improvisations », Elsa Arciniegas Pinilla, Momentanea, www.momentanea.net
« The Other Side », Loïs Le Van, Hevhetia.

JAZZ, nouveautés en retard

Que vivent les rencontres !

« In Between », entre deux, est la reconnaissance de cd13l’altérité, de la nécessité de l’Autre mais aussi d’autres cultures, d’autres traditions. Stéphane Spira est devenu saxophoniste sur le tard. C’est un choix de vie. Le jazz lui sert de boussole. Une boussole qui peut s’affoler et ne plus savoir où est le Nord. Le perdre n’est pas grave. Ni à Paris, ni à New York, deux Villes-Monde que Spira fréquente assidûment. Ancien compagnon musical de Michel Graillier, un grand pianiste qu’il ne faut pas craindre de réécouter (ses enregistrements, lui nous a quittés brutalement), il mène une carrière des deux côtés de l’Atlantique pour abreuver sa musique d’affluents différents, du blues à la bossa nova en passant par la chanson française. Les rencontres sont vitales pour faire vivre le jazz et bousculer des traditions pour éviter qu’elles ne deviennent des contraintes.
Pour cet album, il s’est entouré de deux jeunes musiciens américains qui en promettent, Steve Woods à la contrebasse et Jonathan Blake à la batterie. Des noms à retenir. Et d’un tromboniste américain vivant à Paris, Glenn Ferris, porteur d’une grande partie de la tradition du jazz, de sa mémoire. Chez Glenn, une mémoire vivante qui n’a rien d’un mausolée mais sait surprendre. Continuer la lecture

Des nouveautés en jazz de cette année

Que faire de la tradition ? Ou comment rendre la mémoire vivante.

Mico Nissim est pianiste mais aussi compositeur et enseignant. La tradition, il la connaît, la fréquente tous les jours. Les jeunes gens et filles qui se lancent dans le jazz aujourd’hui doivent l’apprendre. Il faut savoir copier pour se trouver soi-même. Il faut bien choisir ses mentors et viser le plus haut possible. Le jazz s’apprend en écoutant. C’est sa part d’oralité.
Connaître, apprécier le jazz, ses traditions est une nécessité. Le jazz est mémoire et s’en sert pour échapper à la répétition.
Notre vie, comme l’écrivait Borges que cite le pianiste, ressemble à un labyrinthe a posteriori. Les routes se sont enchevêtrées. Nos choix, nos pas dessinent des territoires réels et virtuels dans lesquels nous nous perdons facilement. Se retrouver est difficile, le chemin n’est pas linéaire. C’est une manière de se surprendre, de refuser de « suivre les chemins qui ne mènent pas à Rome » comme le chantait Brassens justement. Continuer la lecture

A propos d’une réédition en vinyle de « Cookbook » vol 1 de Eddie Lockjaw Davis

Jazz

Le retour du Vinyle.

Le bon vieux 33 tours avait disparu. Lors de la montée qui semblait irrépressible du CD, les disquaires – surtout les grands, FNAC, Virgin – avaient décidé que ces disques trop grands, trop lourds, n’avaient plus leur place dans les bacs. Les soldes ont été gigantesques. Il fallait supprimer cet obscur objet d’un désir passé. Place à l’avenir, au progrès, au CD. Tchin !
Les mélomanes que nous sommes se sont vite rendus compte d’un problème. Certes, les grattements avaient disparu mais il manquait un petit quelque chose, un je-ne-sais-quoi qui faisait une différence que nos oreilles remarquaient et que notre cerveau avait du mal à analyser. Il était dit que le son était « glacé », « froid » mais il fallait dire « manquait de rondeurs » comme si le CD avait retiré un peu de chair à cette musique pour ne laisser que le squelette.
Les études allaient montrer le bien fondé de cette sensation. Le CD avait gommé les aspérités, les craquements mais il n’avait pas atteint une sorte de perfection permise par l’enregistrement analogique, la profondeur du son. Le son était comme figé.
Fait aggravant, un premier bilan du CD – les premiers avaient été lancés en 1982 – montrait que leur durée de vie était très inférieure à celle du 33 tours. La plaque qui permet de conserver les données numériques était sensible à l’usure du temps. Le stockage des données était limité dans le temps, une quinzaine d’années suivant des études publiées en Grande-Bretagne.
Du coup, retour du bâton – « backlash » disent les Anglo saxons de manière plus imagée -, le 33 tours revient. Plus rare. Des éditions souvent limitées et, de ce fait, vendus plus chers que le CD.
L’interrogation première tient sur le retour sur investissement. Le confort d’écoute est-il meilleur ? La réponse est toute normande. Peut-être ben que oui…
Parce qu’il y a Vinyle et Vinyle pour simplifier une situation déjà bien compliquée. Certains 33 tours sont fabriqués avec les mêmes ingrédients que le CD. Des ingrédients numériques. L’écoute du 33 tours ne change rien à cette réalité. C’est la « qualité » CD. Il vaut donc mieux se procurer le CD. Qu’il est possible de numériser sur son ordinateur sans utiliser le MP3, un réducteur de son, un procédé qui écrase les informations et se traduit par une écoute tronquée.
C’est souvent le cas des Vinyles proposés par des labels qui profitent du domaine public pour réaliser des bénéfices qui peuvent être importants si le public suit.
Pour les rééditions, il faut faire confiance au label d’origine qui reproduit à l’identique le 33 tours, son et pochette.
Eddie Lockjaw DavisC’est le cas de cet album signé par le saxophoniste ténor Eddie « Lockjaw » Davis, « Cookbook », un album Prestige enregistré le 20 juin 1958. Le son a cette profondeur qui manque au CD. La « major » compagnie « Concord » – ex-Universal – a décidé de remettre sur le marché tous les OJC, les réédition en vinyle et CD des années 1990.
Pour le consommateur, il lui faudra vérifier les modalités de l’enregistrement pour éviter d’acheter ce qu’il ne voulait pas acheter.
Nicolas Béniès.
« Cookbook, vol. 1 », Eddie « Lockjaw » Davis, Prestige 7141, notes de pochette de Ira Gitler, distribué par Concord Music Group.

D’autres manières encore de « faire » de l’Histoire.


Une histoire de la guerre et de la libération de la France.

Jean-Louis Crémieux-Brilhac a été militaire et gaulliste. Il se revendique comme tel. Il a été aussi acteur dans cette histoire de la Résistance en France. Pour lui, elle commence le 18 juin 1940, l’appel du Général de Gaulle, même si, certain(e)s s’étaient déjà lancé dans cette aventure. Il parle non pas de Résistance mais de « La France libre », titre de son ouvrage. En deux temps. Le volume 1 court du 18 juin 1940 à mai 1943, la reprise de l’offensive alliée en Italie et la fin de la reconquête des villes russes par les troupes soviétiques et le tome 2, de mai 1943 à la libération.
C’est une Histoire classique, chronologique qui se refuse à prendre en compte les autres possibles, une histoire aussi d’hommes et de leurs choix. Continuer la lecture

Charlie Haden nous a quittés…

A Charlie Haden, avec toute ma reconnaissance…

Il des coïncidences douloureuses sinon malheureuses. Comme mourir le même jour quasiment que Lorin Maazel, grand chef d’orchestre, mort ce 13 juillet en Virginie (Etats-Unis) à l’âge de 84 ans.
Par un effet de ricochet, la disparition de Charlie Haden, le 11 juillet, contrebassiste, leader « naturel » – comme on dit dans les dictionnaires du jazz – n’a pas suscité de démonstrations délirantes sur les ondes. De ce point de vue, il s’en sort mieux, même s’il n’en a plus rien à faire, que Lorin Maazel enterré plusieurs fois sous les louanges.
Charlie Haden est pourtant, pour plusieurs générations confondues mais surtout celle de l’après mai 68 pour la France, un compagnon de presque tous les instants, de ces instants qui comptent parce qu’ils se traduisent par des tournants importants dans nos vies soit individuellement soit collectivement. Ils sont rares ces artistes, ces jazzmen capables de signifier, avec leur musique, la nécessité de la révolte de toute une génération sur tous les continents. LMOCharlie Haden fut de ceux-là avec son « Liberation Music Orchestra » constitué en 1969 et enregistré par Bob Thiele pour « Impulse ! »,1 avec des arrangements de Carla Bley sur des airs révolutionnaires provenant de la guerre d’Espagne et de Hans Eisler. Cet « United Front » reste comme l’une des grandes odes de cette période. Il composera un hommage au « Che » – Guevara bien sur – pour marquer son appartenance à la fraction qui résiste et veut voir advenir le règne de la fraternité. Il reconstruira ce « LMO » à plusieurs reprises sans retrouver cette foi qui animait le premier. Continuer la lecture

Vacance(s) propice à la lecture des classiques

Pour Dante, la fin c’est la Paradis et pas seulement l’enfer…

« La Comédie », « chant villageois à en croire les définitions courantes au 13e siècle », nous dit le présentateur et traducteur, Jean-Charles Vegliante, de cette édition bilingue de cette épopée, de ce chant d’amour et aussi un poème fondateur de l’Italien moderne. Dante Alighieri, en ce début du14e siècle, se refuse à utiliser le latin pour se servir de la langue vernaculaire de Florence. La traduction du florentin de ce temps est un exercice difficile, fait d’interrogations et de recherches pour rendre le sens voulu par l’auteur. La trahison est nécessaire à partir du moment où le lecteur d’aujourd’hui peut s’approprier le texte, le comprendre tout en le remettant dans son contexte.
Il faut rendre le sens des mots tout en sauvegardant la musique des vers de Dante. La poésie ne s’embarrasse pas forcément d’Histoire même si elle est nécessaire pour exprimer des émotions. Continuer la lecture

Manières de « faire » de l’Histoire

Le Royaume de France en 1624.

Vous avez lu « Les Trois Mousquetaires » ? Vous avez suivi la trame historique déployée par Alexandre Dumas, grand témoin de son temps romantique en diable. Vous n’aimez pas Richelieu. Le Cardinal aurait voulu gouverner contre le Roi, Louis XIII en l’occurrence, pour imposer sa politique.
Le Roi est présenté comme un faible, sous la coupe réglée de son Premier Ministre et de ses séides.
12Et si la réalité historique faisait de Louis XIII un Roi qui décide et de Richelieu un dirigeant du Royaume qui non seulement réalise une sorte d’unité nationale – les mots n’ont pas tout à fait le même sens qu’aujourd’hui – mais construit l’Etat de la monarchie absolue en détruisant les restes de la féodalité et de l’économie domaniale fermée. Il fallait mettre au pas les nobles pour donner au Roi de France sa place de Suzerain.
Victor-Lucien Tapié dans « La France de Louis XIII et de Richelieu » combat toutes les idées reçues et dresse un portrait de ce pays qui subit des transformations d’importance. En 1615, Antoine de Montchrestien publie le premier « Traité d’économie politique » qu’il adresse au Roi. Il se situe dans l’école de pensée des mercantilistes qui dominent à ce moment là avec une différence, il prône le développement des manufactures. Continuer la lecture

Le coin du polar pour septembre 2014

Vivre dans une île.

Peter May est un auteur aux intérêts multiples. La Chine dans laquelle il nous a entraînés avec un couple, elle médecin légiste et anglo-saxonne, lui inspecteur de la police chinoise, est marquée par la corruption et les désastres sanitaires et écologiques. Le crime est un des moyens pour arriver à des fins politiques ou pour cacher les scandales sociaux. La plupart des scandales qui ont secoué la Chine de ces dernières années – le lait contaminé, la pollution et tout le reste – y ont trouvé leur place. Dans le même mouvement, ce couple mixte lui a permis d’ironiser sur les rejets des deux communautés de l’une et de l’autre. Une ironie teintée d’amertume sur les exclusions, les racismes, les clichés sur lesquelles vivent les populations. Un appel à la fraternité.
Depuis quelques temps – il a dépassé la soixantaine -, il est revenu à ses origines, les îles de la Grande-Bretagne, les racines écossaises. La « Trilogie de Lewis » (Rouergue Noir) nous avait ramené dans ces contrées dures à l’humanité pour revivre le calvaire des enfants orphelins confiés à des institutions religieuses et placés dans des familles dites d’accueil dans lesquelles ils faisaient office de quasi-esclaves. Cendrillon en guenilles sans la fée qui sauve. Un hommage poignant. Ces scandales du passé sont conjugués au présent. Ils secouent périodiquement la Grande-Bretagne et l’Irlande. La mise à jour de ces pratiques vise en même temps les catholiques et les protestants. Égalité dans l’horreur.
11Dans « L’île du serment », la saga des îles se poursuit. Pour qui a vécu quelques temps dans cet environnement, sait que cet enfermement ne permet pas une ouverture au monde. Les petits problèmes du quotidien prennent une dimension disproportionnée.
« Entry Island » devrait se trouver à l’extrême est du Canada, dans l’archipel de La Madeleine. Il ne s’y produit jamais rien. Surtout pas de meurtre. Jusqu’au jour où James Cowell, un riche industriel spécialisé dans les homards, est poignardé. Sa femme, Kirsty, avec qui il ne vivait plus, est soupçonnée. Elle fait la coupable idéal. Trop dirait un enquêteur méfiant comme l’est Sime – pour Simon – McKenzie, d’origine écossaise.
Lorsqu’il voit Kirsty pour la première fois, il a l’impression de la connaître. Occasion pour l’auteur de nous faire revivre les famines, « la crise dite de la pomme de terre » au 19e siècle, qui ont touché l’Écossé – comme l’Irlande – et l’exode nécessaire qui s’en est ensuivi. La domination des grands propriétaires terriens rachetant les terres, les privatisant, a conduit à la mort des paysans endettés qui voulaient, malgré tout, continuer à vivre sur leurs terres. La construction des grandes unités agricoles pour rentabiliser leur capital était à ce prix. Un prix fort payé par l’Écosse.
Un aller retour dans le temps, dans l’espace via les souvenirs d’une grand-mère lisant des carnets d’un arrière-arrière grand-père pour maintenir les liens de la mémoire, de la parole donnée et de l’amour, un amour au-delà des classes sociales. Lecture des carnets et tableaux de ce McKenzie permettront de comprendre les fils invisibles qui relient l’enquêteur et la coupable présumée.
Sur fond d’une histoire, une histoire de famille, d’héritage venant de la nuit des temps, qui ne peut exister que dans les îles rêvées par Peter May.
Malgré quelques grosses ficelles, le plaisir est au rendez-vous. Plaisir de l’écriture, plaisir de découvrir ces histoires enfouies dans les commémorations officielles, plaisir de partager l’aventure amoureuse qui, au-delà des siècles, peut unir deux individus. Le serment donné, même 150 ans après, doit être tenu. Il y va de notre avenir.
Nicolas Béniès.
« L’île du serment », Peter May traduit par Jean-René Dastugue, Rouergue Noir. Parution le 3 septembre.

De quelques lectures estivales en poche.

Du côté des États-Unis et des années 1920.

F. Scott Fitzgerald (24 septembre 1896 – 21 décembre 1940) s’est voulu l’écrivain de ces « roaring twenties », avec son lot de « Party » et d’alcool frelaté. Mais aussi de jazz. Le jazz qui rythme ces débuts du 20e siècle, de ce jazz qui envahit les grandes villes. Les danses sont toutes issues de cette musique syncopée que ce soit le one-step, le two-step ou le fox-trot qui servira de concept générique pour toute danse « jazzée ». Les comédies musicales tiennent le haut du pavé. Tous les grands compositeurs sont influencés par le jazz.
Les grandes fortunes rapides des gangsters venus des ghettos juifs ou italiens des grandes villes américaines ont changé la physionomie de cette société. L’intégration pour Américains à trait d’union passait soit par le sport, la musique – le jazz – ou le gangstérisme. Une soif de respectabilité habitait ces nouveaux riches. Ils voulaient copier la « bonne » société américaine, ces WASP, pour White, Anglo Saxon, Protestant qui occupaient le devant de la scène.
Cette aspiration fait la trame de Gatsby le magnifique », « The Great Gatsby », et le rêve ou le cauchemar de Scott Fitzgerald lui-même. Continuer la lecture