Une mémoire du jazz
1937 est une année exceptionnelle en France et à Paris. L’Exposition Universelle s’est installée. Le clou est constitué par le face-à-face brutal, frontal entre les Pavillons de l’Allemagne nazie et celui de l’URSS. Ils rivalisent de mauvais goût, de pesanteurs et de boursouflures à la place de la grandeur.
Cette Exposition attire, du côté du Pavillon des Etats-Unis – Franklin Delano Roosevelt mène une politique de relance économique dans la crise dite de 1929 -, c’est le jazz qui domine. Les musiciens de jazz débarquent. Ce n’est pas la première fois, ça ne sera pas la dernière.
Un tromboniste majeur, Dicky Wells, est présent avec son orchestre. Les musiciens ont pris leurs quartiers au « Boudon », brasserie du côté de Pigalle.
Charles Delaunay, secrétaire général du Hot Club de France, association créée au début des années 1930 pour promouvoir le jazz, décide, avec l’aide de Hughes Panassié, Président de ce même Hot Club, de créer un label uniquement consacré au jazz. C’est une grande première. Comme l’a été, une grande première, la naissance de la revue « Jazz Hot », première revue française sur le jazz. On y retrouve les mêmes. Continuer la lecture