Travail de mémoire.
Faudrait-il créer, grâce à Roger Martin, une nouvelle catégorie, le « roman pédagogique » ? « Dernier convoi pour Buchenwald » se veut le parcours d’un individu, Robert Danglars, militant trotskiste, instituteur dans le malstrom des années d’après Front Populaire qui voit la formation du PSOP de Marceau Pivert. L’espérance a du mal à se frayer un passage. Déporté en 1944 dans ce camp de la mort, il vivra les expériences du convoi, des camps français et des formes d’organisation de tous ces camps. Les « politiques » avaient pris tous les postes de responsabilité. Narrateur de ce récit, il pratique le retour en arrière permis par un changement de typographie. Pour lutter contre la seule description, l’auteur a habillé l’Histoire d’une intrigue policière. Un travail de mémoire nécessaire et qui résiste à la « prise de tête » comme diraient nos élèves. A conseiller sans modération.
N.B.
« Dernier convoi pour Buchenwald », Roger Martin, Le Cherche Midi, 428 p.
Article publié dans l’US Mag de septembre 2013