Festival, le retour. Un ARABOFOLIES d’exeption

déconfiné et comme neuf

Le festival créé par l’Institut du Monde Arabe (IMA)

Newel Ben Kraiem photo de Victor Delfim

plusieurs fois reporté, comme la plupart des festivals, a pris un nom prédestiné OBSTINE-E-S et il en fallait de l’obstination pour le faire renaître. Il s’étendra tout le mois de juin. Il fallait bien le rendre exceptionnel pour affirmer la volonté de faire connaître les musiques et les cultures arabes en insistant sur la place des femmes, comme toujours laissées pour compte au détriment de la connaissance de nos mémoires. Les sources culturelles sont multiples et, dans ce 21e siècle étrange, flou, reconnaître l’Autre est une nécessité vitale pour se construire.Les « divas » du monde arabe est un des thèmes de ces « Obstinées » qu’il faut découvrir. Oum Kalthoum est sans doute la plus connue en France. La diva égyptienne a bénéficié d’une reconnaissance lié, peut-être, à l’aura de Nasser et des régimes pensés comme progressistes dans la fureur de la décolonisation et des guerres coloniales. Elle n’est pas la seule. Asmahan et Fairouz bénéficient d’une notoriété sensible. Il faudra découvrir les autres et vibrer aux voix nouvelles qui, à la fois, leur rendent hommage et affirment leur propre identité. Continuer la lecture

Villes et musiques du monde

Les festivals font de la résistance.

Malgré les mesures de restriction, de fermetures des bars, de gestes barrières, derrière les masques les festivals s’agitent. Ils ne veulent pas se laisser mourir et surtout sauvegarder les mémoires pour que le patrimoine et la matrimoine continuent d’exister. Pour ce faire, le spectacle vivant est fondamental.

« Villes et musiques du monde » l’a bien compris. Et il ose intituler sa 23e édition « Douce France ». Référence à Charles Trenet évidemment, avec cette ironie que nos voisins trouvent bien française pour faire sourire et prendre de la distance. « Douce France » qu’il faut slammer pour lui donner la force d’intégrer les migrants dont les cultures viendront alimenter celles existantes. Pour clamer que nous avons besoin d’eux et eux de nous. La solidarité se forge aussi dans les musiques qui deviennent les nôtres. Ces musiques qui laisseront des traces dans nos mémoires, des traces indélébiles pour forger notre humanité commune. Continuer la lecture

Les festivals de jazz s’éclairent en bleus

Comment vivre au temps de la pandémie

Continuer encore et encore, résister, en mettant en place les mesures sanitaires nécessaires, c’est le lot de toutes les rencontres qu’elles soient grandes ou petites. Pour les festivals de jazz, la difficulté vient de la musique. Elle fait osciller les corps, fait danser, taper des pieds et des mains, suscite la fraternité et la sororité devenues contradictoires avec la solidarité. Il faut quand même tenir.
Deux festivals, l’un au « fil de l’Oise », l’autre à Nevers fêtent respectivement leur 25e et 34e édition pour une programmation qui fait la part belle aux groupes francophones. Pandémie oblige, les anglo-saxons, par la grâce de Trump et de Johnson, ne peuvent guère sortir de chez eux. Continuer la lecture

L’Institut du Monde Arabe (IMA) propose le tome 5 des Arabofolies

Soulèvements


Les printemps arabes, s’en souvient-on ?, avaient provoqué d’énormes espoirs de par le monde. Enfin les dictateurs étaient tirés de leur lit, obligés de partir ou de rendre des comptes. Enfin, les libertés démocratiques à commencer par les droits des femmes faisaient des pas importants, l’émancipation semblait la donnée principale de tous ces soulèvements.
Les soulèvements depuis n’ont pas cessé. Les femmes se sont mobilisées dans tous les pays du monde pour faire respecter leurs droits et les élargir manière de lutter contre toutes les répressions. El Assad a montré jusqu’à quelles extrémités un dictateur était prêt à aller pour se maintenir au pouvoir. Depuis 2010, les populations syriennes ont subi les assassinats de masse. Continuer la lecture

Arabofolies à l’Institut du Monde Arabe (IMA)

Connaître et reconnaître les cultures arabes.

« Engagements ! », tel est le thème générique de cet acte IV des « Arabofolies » qui se décline en forme de concerts, de cinéma, de forums de conférences et même de banquet, à l’IMA, pour démontrer la force à la fois des musiques arabes qui se déclinent au présent, de la place de la littérature – un hommage sera rendu au poète Jean Sénac – et des combats pour les droits et la démocratie. Engagements au féminin pour le forum : « Citoyennes ! Les sociétés civiles à l’épreuve », le 6 mars, autour de trois tables rondes : « Féminisme et révolution », « Créer en communauté et en sororité » et « Lutter contre les violences faites aux femmes » pour indiquer la place fondamentale du combat pour les droits des femmes dans la construction d’une société plus juste. Femmes de Bahreïn, d’Algérie, du Soudan, d’Arabie Saoudite, des Émirats Arabes Unis, de Palestine, de Mauritanie, du Maroc et d’Irak engagées dans les luttes dans leur pays et à l’échelle mondiale pour que le féminisme s’inscrive dans les mobilisations pour la démocratie et contre la corruption qui soulèvent les populations du monde entier. Continuer la lecture

JAZZ, le 37e festival Django Reinhardt.

Changements dans la continuité

Samois s/Seine, tous les ans renaît de ses cendres en faisant appel à un esprit Django toujours différent et toujours renouvelé pour essayer de définir le jazz. Django – « j’éveille » est la traduction de Django chez les Roms et il tenait à son pseudo, Baptiste – est le seul génie européen incontestable du jazz. Il a influencé tous les guitaristes et pas seulement ceux qui se réclament du jazz dit manouche. Joe Pass, Jimmy Raney, Tal Farlow, Oscar Moore… ont reconnu leur dette. Dés la parution, en 1938, du premier 78 tours du quintet de Hot Club de France sous l’étiquette Commodore de Milt Gabler, aux États-Unis, la formule fait des émules. Existent désormais des quintets de Hot Club partout dans le monde et un festival, aux États-Unis, qui les réunit à intervalles irréguliers.
Jusqu’à sa mort, Babik, le fils de Django, a dirigé le festival en le faisant vivre et vibrer par sa présence. Les producteurs ont essayé de le faire jouer comme Django mais, lui – comme le montre ses enregistrements – était plutôt attiré par les sons des guitaristes classés sous l’étiquette « Fusion » pour être de son temps et non pas d’un autre qui ne le concernait pas directement.
Pour cette 37e édition, les organisateurs s’interrogent sur « l’esprit Django ». Ils et elles en donnent une traduction ouverte sur les « musiques du monde » et sur les jeunes pousses qui défraient la chronique aux États-Unis et ailleurs. Le jazz est musique d’ouverture fraternelle, de révolte qui aide à se sentir bien contre le monde tel qu’il est. Le jazz emporte participant-es et public dans une vaste sarabande de révolte lorsqu’il est lui-même. Continuer la lecture

20 ans et toutes ses envies

Le collectif Jazz de Basse-Normandie s’étend.

aff 1MJN16 33x33La fusion des deux Normandie a déjà un effet. Le collectif Jazz ex Basse Normandie devient le Collectif Jazz en Normandie. Toute la nouvelle Région est désormais susceptible d’être touchée par la grâce du jazz. Enfin, pas tout à fait. Pas encore. Mais la route est tracée. Pour l’heure, le jazz se baladera surtout entre la Manche, le Calvados et l’Orne pour ce mois de mars 2016 avec l’objectif de fédérer d’autres réseaux que Focus Jazz pour alimenter les lieux du jazz.
Suivez le calendrier que vous pouvez consulter en cliquant sur le lien ci-dessous pour découvrir à la fois les musicien(ne)s officiant dans l’ex-Basse-Normandie, sans oublier le « Petit Label » qui enregistre tous ces musiciens et beaucoup d’autres et les « invités » dont Bernard Lubat renouant son histoire d’amour avec la batterie et l’ONJ – Orchestre national de Jazz – en clôture de ce mois de jazz.
Nicolas Béniès.

CP 1MJN 2016

A propos de Michel Warlop, concerts de Jean Toupance à Granville.

Christian Ducasse, à la fois photographe et organisateur de concert, nous a fait parvenir le texte suivant de présentation d’un violoniste, Jean Toupance qu’à, notre grande honte, nous avouons ne pas connaître. Nous lui faisons donc confiance pour ses affirmations. Jean Toupance sera donc à Granville pou une résidence de trois jours au Bâton Rouge les 12, 13 & 14 juin 2015.

Pour Michel Warlop
Ce sera un hommage à un autre violoniste, oublié trop souvent, génie de cet instrument, Michel Warlop. Compositeur étrange, ce violoniste brillant, premier prix de Conservatoire (Douai et Paris) considéré par ses enseignants comme un des 5 concertistes importants dans les années 20, était tombé dans le jazz en arrivant à Paris. Une de se grandes œuvres, restée forcément à l’état d’ébauche, « Swing Concerto », fut enregistrée pendant la période l’Occupation, raison pour laquelle, sans doute, elle ne fait pas partie des références. Mort en 1947, le nom même de Michel Warlop a déserté les discographies. Récemment, il a commencé à être redécouvert. Une biographie, « Michel Warlop, génie du violon swing », Pierre Guingamp, L’Harmattan, 2011, un double CD de la collection Quintessence (Frémeaux et associés) présenté par Daniel Nevers et, last but not least, « Le souffle de la liberté », Nicolas Béniès, C&F éditions, 2014. Sans que, pour autant, son nom soit encore diffusé dans le public. Continuer la lecture

Tête de chien, une insulte ?

Travail ludique de mémoire.

« Les Têtes de Chien », comme son nom ne l’indique pas, est un groupe de chanteurs « a capella » qui veulent faire vivre la tradition, redonne un souffle de vie à des traditions oubliées pour les bousculer et leur faire dire quelque chose de notre présent. Il propose une création étrange et pleine de promesses, « Entre ciel et terre, chants populaires du légendaire chrétien » et intitulée « La Marelle ». Une manière de jouer avec ces chansons venues du fond des âges qui racontent la vie de tous les jours d’ancêtres qui auraient pu être les nôtres. Ils proposent de les détourner pour leur donner une nouvelle actualité. Ils commencent par Paris, à partir du 10 avril et ils seront en tournée avec le spectacle « La grande ville ».
NB
Infos sur www.reverbnation.com/têtesdechien

Le réseau FOCUS JAZZ présente : 1 MOIS DE JAZZ EN BASSE-NORMANDIE MARS 2015

Un programme en folie…

Le jazz près de chez vous. Plus aucune excuse de rater un concert et il en sera de faramineux si l’on lit le communiqué ci-après annonçant cette manifestation. Ce sera, de plus, la dernière manifestation du CDJN en tant que tel. L’année prochaine est grosse de dangers. Comment poursuivre ? Vous remarquerez dans le communiqué annonçant la chose, la répétition de « Basse-Normandie », sans doute pour exorciser les démons de la mutualisation qui pourraient se traduire par la disparition de cette manifestation culturelle importante parce qu’elle permet de faire connaître les musicien(ne)s de jazz et le jazz lui-même, en allant au plus près du public.

Voici le communiqué :
La Basse-Normandie possède une scène jazz et musiques improvisées très riche ; elle dispose d’un important vivier de musiciens et d’un nombre croissant de structures et de lieux de diffusion.
Avec « 1 mois de jazz en Basse-Normandie », le réseau Focus Jazz veut souligner la vitalité du jazz en Basse-Normandie et mettre en lumière aussi bien les musiciens qui y vivent que les structures qui les programment.
Porté par le Collectif Jazz de Basse-Normandie et coordonné par un comité de pilotage associant Le FAR et acteurs du jazz régional, le réseau et son événement phare sont l’occasion de créer des liens entre les musiciens, les diffuseurs, les écoles de musique, les écoles,… Pour cette 9e édition, 34 structures associées proposent près de 35 dates de concerts, 1 exposition, 9 actions culturelles dont 1 stage, 2 ateliers, 2 résidences, 3 conférences-concerts, 1 répétition commentée. 29 événements programment des artistes bas-normands, professionnels et amateurs.
Retrouvez le détail de la programmation s/ www.focusjazz.fr
Un aperçu : Das Kaff à Orbec, Ana Kap à Valognes et Trio 1901 à Caen le 6 mars, Samy Thiébault 4tet à Caen et Gominachar à Hérouville St-Clair le 7 mars, LFC à Caen le 11 mars, Antiloops à Alençon et LFC à Caen le 12 mars, Knoonk & atelier jazz de Coutances avec Airelle Besson à Coutances, Renza Bô à Alençon et Doré/Marthouret 4tet et Ancient Ritual à Caen le 13 mars, Nicolas Folmer à Louvigny et Ana Kap à Avranches le 14 mars, Pascal Vigier
4tet à Louvigny et Rouen/Caen 4tet à Caen le 19 mars, Japanese Songs à Mathieu et Jazz dans les prés à Esquay s/Seulles le 20 mars, Trio Cordes à Bretelles à Cherbourg, LFC à Fermanville, Faada Freddy à Alençon et Jazz dans les prés à Putot en Auge le 21 mars, OMEDOC & Olivier Benoit à Flers le 22 mars, « 1 soirée, 2 compagnies » à Colombelles le 24 mars, concert des ateliers de Caen Jazz Action à Caen le 25 mars, Jardin/Gaudin/Culot à Caen et Doré/Marthouret 4tet à Alençon le 26 mars, Chassol et Florent Gac Trio à Caen et Isabelle Carpentier 4tet à Louvigny le 27 mars, journée électro expérimetale avec Aude Romary et Jérôme Noetinger, nuit expérimetale avec OMEDOC, Olivier Benoit et les élèves du conservatoire de Caen et jam session du stage de jazz vocal à Caen, Youn Sun Nah à Touques et Combo Trio à Esquay s/Seulles le 28 mars, Duo Jérôme Noetinger/Aude Romary à St Germain d’Ectot le 29 mars, 1 exposition à Flers, 9 actions culturelles à Caen, Colombelles, Falaise, Flers, Fleury s/Orne et Tilly s/Seulles.