Que faire de la tradition ? Ou comment rendre la mémoire vivante.
Mico Nissim est pianiste mais aussi compositeur et enseignant. La tradition, il la connaît, la fréquente tous les jours. Les jeunes gens et filles qui se lancent dans le jazz aujourd’hui doivent l’apprendre. Il faut savoir copier pour se trouver soi-même. Il faut bien choisir ses mentors et viser le plus haut possible. Le jazz s’apprend en écoutant. C’est sa part d’oralité.
Connaître, apprécier le jazz, ses traditions est une nécessité. Le jazz est mémoire et s’en sert pour échapper à la répétition.
Notre vie, comme l’écrivait Borges que cite le pianiste, ressemble à un labyrinthe a posteriori. Les routes se sont enchevêtrées. Nos choix, nos pas dessinent des territoires réels et virtuels dans lesquels nous nous perdons facilement. Se retrouver est difficile, le chemin n’est pas linéaire. C’est une manière de se surprendre, de refuser de « suivre les chemins qui ne mènent pas à Rome » comme le chantait Brassens justement. Continuer la lecture