L’année 2019, année noire ?

Récession et crise financière.

Les dernières prévisions de l’OCDE – organisation internationale qui réunit les experts des pays riches – sont orientées à la baisse. La croissance mondiale serait de 3,3% – au lieu de 3,8% précédemment – si celle des Etats-Unis se maintient à son niveau tandis que la zone euro enregistrerait une hausse de 1%.

Menaces sur la zone euro
La zone euro serait donc la plus bousculée. L’Italie se trouve déjà en récession. La France ferait exception avec 1,3% grâce à l’action des « gilets jaunes » qui a permis de débloquer des augmentations de revenus pour les plus démunis permettant une faible hausse de la consommation des ménages. L’économie allemande, la plus importante de la zone, ne connaîtrait que 0,7% de croissance en fonction de sa dépendance aux évolutions du commerce mondial. Les échanges mondiaux ont régressé à la fin de l’année 2018, un indicateur à la fois de la montée des protectionnismes et la prégnance de la surproduction, la production mondiale augmentant plus rapidement que les capacités d’absorption du marché final.
L’incertitude s’installe. Pour l’Union Européenne, elle est renforcée par le Brexit. La sortie de la Grande-Bretagne n’a pas été prévue. Personne ne sait quelles en seront les conséquences. Pour le commerce mondial, c’est une mauvaise nouvelle. Géopolitiquement, c’est un changement brutal. Continuer la lecture

Les incertitudes alimentent la crise

Le « ça va mieux » de Hollande a fait long feu.

La préparation du budget en France est à la fois électoraliste – dans la mesure du peu de possibilité que laisse les politiques de baisse des dépenses publiques – et hors de l’analyse de la conjoncture. Les signes de rechute de crise financière et de crise économique se multiplient. Le gouvernement Hollande, comme la droite, n’en a cure. Il reste bloqué sur la prévision de croissance de 1,5% et une amélioration pour l’année prochaine qui ferait baisser le ratio déficit sur PIB par l’augmentation plus forte du PIB que le déficit pour atteindre les fameux 3%. Un optimisme de commande qui ne correspond pas aux chiffres récents de l’INSEE et à l’incertitude qui domine le monde. Continuer la lecture

La crise systémique perdure

Risques de crash financier et de récession.

Le « négationnisme » de la démocratie, du libre débat se répand. Pierre Cahuc et André Zylberberg, économistes du travail, affirment, dans « Le Négationnisme économique » que l’économie est devenue une science expérimentale comme la physique ou la chimie renouant ainsi avec les vieilles lunes libérales. Sans s’apercevoir que l’économie est politique, qu’elle se doit de critiquer et de proposer des solutions pour faire évoluer la société. Faute de cette vision critique, l’analyse n’est pas possible… Comprendre le contexte de crise systémique est nécessaire pour appréhender la conjoncture.(voir les articles précédents sur ce même blog)

L’incertitude est une donnée clé du contexte général et de la conjoncture. Incertitude qui se traduit par une Bourse qui fait le « lapin » – « Bunny ». Le CAC 40 – pour cotation automatique en continu, qui réunit les 40 valeurs les plus importantes, l’indice clé de la Bourse de Paris – connaît, depuis le 15 août 2015 (chute des Bourses chinoises), des évolutions limitées. Entre 4200 et 4500 points. Comme le lapin, il reste assis sur son derrière en regardant à droite et à gauche. Un symptôme de cette incertitude qui empêche toute prévision. Continuer la lecture

Faible croissance mondiale, crise financière…

Les nuages noirs s’accumulent.

Toutes les institutions internationales se rejoignent pour prévoir une croissance mondiale inférieure à 3% et cette prévision est continuellement revue à la baisse, la déflation dans les pays capitalistes développés s’inscrit dans la réalité et la crise financière n’en finit d’être combattue par les banques centrales. Dans ce contexte, l’économie française peut-elle connaître une embellie ?

Suivant la dernière Note de conjoncture de l’INSEE datée du 17 mars, l’économie française bénéficierait d’une croissance de 0,4% par trimestre et d’une baisse du chômage en juin de moins 0,1% grâce à la reprise, constatée, des créations d’emploi. Cette croissance serait tirée par les exportations vers les autres pays de l’Union Européenne et plus spécifiquement la zone euro par le biais d’une compétitivité retrouvée. Autrement dit, la baisse du coût du travail sera plus importante en France que chez les partenaires européens. S’agit-il là de la fonction du projet de loi sur le travail ? La baisse des cotisations sociales des entreprises et les aides diverses gouvernementales – CICE, Pacte de responsabilité – au prix d’attaques répétées de la protection sociale ont permis d’augmenter les profits des entreprises/L’INSEE prévoit donc une hausse timide des investissements. Continuer la lecture

L’économie française en 2015

Stagnation ou dépression

Le gouvernement français table, dans son projet de budget pour 2015, sur une croissance de 1%. Soit, dans tous les cas de figure, une très faible augmentation des richesses produites. Cette hausse ne permettra pas de baisser le nombre de chômeurs. Si elle a lieu…
Les estimations de croissance du PIB, pour 2014, tournent autour de 0,4% sans tenir compte des incertitudes géopolitiques, « les nouvelles guerres », ni des risques d’éclatement des « bulles » spéculatives diverses qui se sont construites dans la plupart des pays capitalistes développés, à commencer par la Grande-Bretagne, grâce à la création monétaire sans frein. Continuer la lecture

Encore sur la reprise

La reprise, la reprise crie-t-il en sautant comme un cabri…

L’été fut resplendissant. Un soleil de plomb, une chaleur décoiffante. Il n’en fallait pas plus pour faire taire toutes les craintes, toutes les angoisses. A la fin du mois d’août les journaux se faisaient l’écho d’une croyance des directions des grands groupes du CAC401 qui voyaient la fin de la crise. L’été avait été marqué, il est vrai, par de grandes fusions-acquisitions de ces grands groupes à commencer par Publicis. Continuer la lecture

Le temps du libéralisme s’estompe, l’austérité reste

Novembre en mai, l’automne des politiques d’austérité ?

Le climat changerait dans l’Union Européenne ?

L’Union Européenne se trouve à la croisée des chemins. Ce cliché prend une réalité inédite dans le contexte actuel. Les politiques d’austérité font la démonstration, dans tous les pays de la zone, de leur inefficacité pour lutter contre les déficits publics et l’endettement. Elles démontrent, dans le même mouvement, leurs responsabilités dans la profondeur de la récession. Chypre en est le dernier exemple. Pour éviter la faillite des banques, la troïka – la commission européenne, la BCE et le FMI – ont exigé du gouvernement de droite nouvellement élu une politique d’austérité drastique dont le résultat attendu sera une profonde récession dés cette année 2013, de plus de 10% suivant certains estimations. Avec son cortège habituel de croissance des inégalités, de pauvreté… Continuer la lecture