Le jazz peut-il se raconter ? Se dire ?
Alexandre Pierrepont suit les pas de Michel Leiris, comme un passage de témoin. Anthropologue et ethnologue, il se projette dans le « champ jazzistique » – pour reprendre le titre de son premier ouvrage, aux éditions Parenthèse – pour construire son imaginaire à force de mots. On dira poète pour aller vite. Les mots sont souvent traîtres, ils disent et se reprennent en confinant la chose ou l’être à sa dénomination. Il arrive que, comme chez Alice, la résistance s’organise en sortant des mots avec d’autres mots ou la musique.
La musique est ici construite, improvisée par le batteur Denis Colin. L’autre protagoniste de cette aventure. Il fait aussi sortir la batterie – instrument emblématique du jazz rappelons-le – de son strict rôle qui lui est assigné pour aller voir ailleurs si elle ne peut pas bâtir d’autres mondes, d’autres ambiances. Continuer la lecture →