Festival, le retour. Un ARABOFOLIES d’exeption

déconfiné et comme neuf

Le festival créé par l’Institut du Monde Arabe (IMA)

Newel Ben Kraiem photo de Victor Delfim

plusieurs fois reporté, comme la plupart des festivals, a pris un nom prédestiné OBSTINE-E-S et il en fallait de l’obstination pour le faire renaître. Il s’étendra tout le mois de juin. Il fallait bien le rendre exceptionnel pour affirmer la volonté de faire connaître les musiques et les cultures arabes en insistant sur la place des femmes, comme toujours laissées pour compte au détriment de la connaissance de nos mémoires. Les sources culturelles sont multiples et, dans ce 21e siècle étrange, flou, reconnaître l’Autre est une nécessité vitale pour se construire.Les « divas » du monde arabe est un des thèmes de ces « Obstinées » qu’il faut découvrir. Oum Kalthoum est sans doute la plus connue en France. La diva égyptienne a bénéficié d’une reconnaissance lié, peut-être, à l’aura de Nasser et des régimes pensés comme progressistes dans la fureur de la décolonisation et des guerres coloniales. Elle n’est pas la seule. Asmahan et Fairouz bénéficient d’une notoriété sensible. Il faudra découvrir les autres et vibrer aux voix nouvelles qui, à la fois, leur rendent hommage et affirment leur propre identité. Continuer la lecture

L’Institut du Monde Arabe (IMA) propose le tome 5 des Arabofolies

Soulèvements


Les printemps arabes, s’en souvient-on ?, avaient provoqué d’énormes espoirs de par le monde. Enfin les dictateurs étaient tirés de leur lit, obligés de partir ou de rendre des comptes. Enfin, les libertés démocratiques à commencer par les droits des femmes faisaient des pas importants, l’émancipation semblait la donnée principale de tous ces soulèvements.
Les soulèvements depuis n’ont pas cessé. Les femmes se sont mobilisées dans tous les pays du monde pour faire respecter leurs droits et les élargir manière de lutter contre toutes les répressions. El Assad a montré jusqu’à quelles extrémités un dictateur était prêt à aller pour se maintenir au pouvoir. Depuis 2010, les populations syriennes ont subi les assassinats de masse. Continuer la lecture

A l’Institut du Monde Arabe (IMA), les « Arabofolies »

Les musiques comme facteur de « Transmissions »

Du 7 au 16 juin, l’IMA vit une métamorphose. L’Institut sort de sa léthargie à intervalles réguliers pour faire bouger les piliers de ses fondations. Ils prennent l’air, aborde de nouveaux rivages, accueillent de nouveaux visages venus découvrir des horizons trop souvent présentés comme violents alors qu’ils sont sauvages. Loin de toute représentations racistes, les cultures arabes font la preuve de leur vitalité mais de leur inscription dans une histoire qui est aussi celle de l’Europe. Pour le rappeler, c’est Averroès qui fait découvrir Aristote aux européens. La terre européenne – l’origine des noms en témoigne – a été profondément balayée par les armées et philosophes arabes.
L’IMA fête ses 30 ans – déjà ! – et, pour cet acte 2, laisse la place aux folies de la musique arabe qui se veulent à la fois culture savante et populaire. L’influence de ces musiques est sensible sur toutes les autres cultures. Le jazz l’intègre pour retrouver une partie de son histoire, de sa force dans sa capacité à faire bouger les corps et les esprits mais aussi la variété qui puise dans ce vivier toujours renouvelé. Continuer la lecture