Crest 2016, les villes du jazz, Philadelphie et Pittsburgh

Sur Philly
Pour tenir compte de notre espace temps confiné, je vous propose un parcours balisé. la figure de Lee Morgan, trompettiste et compositeur, nous servira de fil d’Ariane. Musicien prodige, il commence sa carrière professionnelle à 15 ans. A 17, il entre dans l’orchestre de « Dizzy » Gillespie. Dans la foulée, Lee_Morganil enregistre, en 1956, son premier album, « Indeed! », pour Blue Note. Il fera un succès inattendu – pour Alfred Lion le producteur mais pas pour lui – avec « The Sidewinder » enregistré le 21 décembre 1963 et publié début 1964.
On a dit « prodige » mais le terme ne convient pas. C’est l’environnement de la ville, de la famille, cette fameuse « Philadephian connection » qui explique la formation et l’émergence de ce maître de la trompette de jazz.
Nous suivrons ses premiers pas pour nous rendre compte de cet environnement, de la fraternité intergénérationnelle qui fait le prix de cette ville minière à l’époque et qui tient une grande place dans l’histoire de la formation sociale américaine. Il n’empêche que le racisme existe aussi de même que le ghetto…

Pour Pittsburgh, le guide sera Art Blakey et ses jazz messengers lieu de rencontre entre les différentes villes du jazz. Notamment Philly – c’est le petit nom de Philadelphie. Ville de batteurs que Pittsburgh. 220px-Kenny_ClarkeKenny Clarke y est né et y a grandi, de même que Blakey. Tous les deux se convertiront à l’Islam après la seconde guerre mondiale.

Ethel Waters

Ethel Waters

La pochette d'un des albums importants de Stanley Turrentine - né à Pittsburgh - en compagnie de Shirley Scott - née à Philly -, son épouse à l'époque (1964)

La pochette d’un des albums importants de Stanley Turrentine – né à Pittsburgh – en compagnie de Shirley Scott – née à Philly -, son épouse à l’époque (1964)

Nous n’aurons garde d’oublier les joyeux ancêtres. Ethel Waters à Philly
de même que Earl Hines
Roy Eldridge à Pittsburgh

On s’attachera de plus aux batteurs puisque Philly Joe Jones – comme son surnom l’indique – est né et a grandi à Philadelphie…

Un parcours donc en trois temps

Le film « Philadelphia story », une comédie du remariage, la pièce fut initialement écrite pour permettre le retour de Katherine Hepburn… Opération réussie. Avec le film de Cukor, sorti en 1940, la réussite fut décuplée.

Mercredi, un parcours avec comme guide Lee Morgan
Jeudi le guide sera Art Blakey
Vendredi les ancêtres
et samedi tous ceux et toutes celles qui ont marqué ces deux villes.

Un des albums de Benny Golson, né à Philly un des "meneurs" de la philadelphia connection"

Un des albums de Benny Golson, né à Philly un des « meneurs » de la philadelphia connection »

Ci-après, quelques photos pour fixer les esprits. D’autres sont disponibles sur ce site datant de d’il y a deux ans. Voir Université populaire, comme mot clé.

A mardi.

Nicolas BENIES.

 ittsburghers-Earl-Fatha-Hines-with-eye-patch-Erroll-Garner-Billy-Eckstine-and-Maxine-Sullivan-with-Mary-Lou-Williams-at-the-piano.-circa-1950.-Photo-by-Charles-Teenie-Harris-earl-hines-erroll-garne


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Clifford Brown

Clifford Brown

couverture du livre, en deux volumes de Seth Greenberg

couverture du livre, en deux volumes de Seth Greenberg

pochette du disque de Billy Bean the trio

pochette du disque de Billy Bean the trio

Université populaire jazz le mercredi 25 mars 2015, Pittsburgh (suite)

Bonjour,

L’année avance – curieuse expression n’est-il pas ? Comme si ce concept s’intégrait dans une réalité étrange, comme si la reprise allait se manifester juste parce que le temps s’écoule non pas d’une fontaine mais d’une montre, cette invention qui permet de compter le « temps qui passe » et « l’année qui avance »… – et nous arrivons à la 10e qui, cette année 2015, ne sera pas la dernière. Nous vivrons une 11e le dernier mercredi d’avril, soit le 29 si je ne me suis pas trompé dans des calculs de temps… Entretemps, je vous donnerai rendez-vous pour une présentation – toujours au Café Mancel – en musique du prochain festival de jazz de Coutances, Jazz Sous Les Pommiers. Nous en reparlerons… Continuer la lecture

Université populaire Jazz du 25 février 2015

Bonjour,

Nous nous retrouverons après les vacances, le mercredi 25 février au Café Mancel, à 18h pour une nouvelle visite à Pittsburgh.
Le premier enfant de cette ville quia profondément marqué l’histoire du jazz est trompettiste et né en 1911, Roy Eldridge. Il influencera durablement tous les trompettistes à commencer par « Dizzy » Gillespie qui reconnaîtra sa dette.
Surnommé « Little Jazz » à la fois à cause de sa petite taille et de sa capacité à incarner le jazz. C’est le trompettiste phare des années 30 et 40. Jusqu’à l’arrivée de Dizzy et des trompettistes bebop.

Quelques éléments de son parcours, en musique

Le 14 mai 1936, sous la direction de Teddy Wilson, pianiste, il enregistre Warmin’ up

Et Blues u=in C sharp minor qui met aussi en valeur le contrebassiste Israel Crosby – qui jouera plus tard avec Ahmad Jamal – et le batteur Sidney Catlett sans oublier Buster Bailey clarinettiste virtuose et « Chu » Berry saxophoniste puissant.

Le 23 janvier 1937, en compagnie de son frère Joe saxophone alto et de « Zutty » Singleton à la batterie, il réalise un tour de force sur Wabash stomp

Le 28 janvier 1937, avec les mêmes cet autre tour de force After you’ve gone

Le 29 janvier 1944, pour un petit label dirigé par Harry Lim « Keynote » (Voir « Le souffle de la liberté » pour plus de renseignements), il enregistre « Saint Louis Blues » avec deux autres trompettistes Joe Thomas et Emmett Berry plus Johnny Guarnieri (p) Israel Crosby et Cozy Cole.

Pour le même label, il rencontre Coleman Hawkins avec Teddy Wilson, Billy Taylor (b) et Cozy Cole, « Bean at the Met » – Bean, haricot, est l’un des surnoms de Coleman Hawkins.

Le 13 octobre 1944, un festival de trompettes Sidney de Paris, Paul Cohen, et de trombones Wilbur de Paris – le frère – Vic Dickenson ((tb), aux saxes le frère de Roy, Joe et à la batterie Cozy Cole, Fisch market

Pour finir (provisoirement) le très freudien « Wrap your troubles in dreams » (enveloppez vos soucis, vos ennuis dans le rêve) et une sorte d’autoportrait « Little Jazz en compagnie d’Oscar Peterson (ici à l’orgue), Barney Kessel (g) Ray Brown (b) et « Buddy » Rick (dr) tous deux enregistrés pour Norman Granz le 13 décembre 1952.

So le temps nous le permet – celui qui passe et qui passe toujours trop vite « le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard… » – un autre enfant du pays qui fut célèbre et qu’on oublie pour des raisons qui tiennent peut-être à sa célébrité de son vivant, le pianiste Erroll Garner. Quelques échantillons pour montrer sa place :

Le 19 février 1947, il enregistre avec Charlie Parker (Bord) avec « Red » Callender » (b) « Doc » West (dr), « Cool Blues ». Erroll a toujours considéré ces enregistrements comme ses meilleurs…

Le 29 avril 1947, il participe aux jam sessions organisées par Gene Norman, « Just Jazz Concert » où il retrouve Red Callender et rencontre Wardell Gray, saxophoniste ténor qui réalise la fusion des influences de Lester Young et Charlie Parker, Irving Ashby est à la guitare et Jackie Mills à la batterie (dr)

En trio – Red Callender Harold « Doc » West – il enregistre, le 19 février 1947, pour Dial le label créé par Ross Russell, « Trio »

Ce chef d’œuvre « Play, piano play » date du 10 juin 1947 toujours pour Dial

Pour vous permettre d’attendre…

A bientôt.

Nicolas.

PS D’autres éléments suivront…