Un an après…

Cours, Macron, le vieux monde est en train de te rattraper !

Un an de présidence du jeune Emmanuel Macron et le nouveau monde se fait attendre. Les vieilles lunes du néolibéralisme sont encore de mise. Encore et toujours la réduction des déficits publics, le poids de la dette publique pour justifier la réduction drastique de la dépense publique et la déstructuration des servies publics. Le changement le plus significatif se trouve dans l’insigne faiblesse des responsables politiques, du Premier au plus obscur des secrétaires d’Etat.
« Redonner du sens à la mondialisation » avait dit le Président, sous-entendu lutter contre la perte de légitimité de la construction européenne et les tentations de repli sur soi qui frappe l’ensemble des pays de l’Union Européenne. L’ambition affichée de Macron, c’est d’accéder au rang de dirigeant européen de premier plan. Tournant le dos au réel, la réplique de la crise financière fait partie de notre présent, il suit la voie ouverte par Trump en baissant les impôts des plus riches et en déréglementant les marchés financiers. Continuer la lecture

Livres d’économie pour l’été… et après…

Question de méthode en sciences sociales

Quatre livres, en cette fin d’année scolaire, alimentent un débat nécessaire sur les outils d’analyse d’un monde qui semble de moins en moins compréhensible.
Quand le fer coûtait plus cher que l'or« Quand le fer coûtait plus cher que l’or » permet à Alessandro Giraudo – chef économiste d’un groupe international –, à la fois, de raconter 60 histoires drôles ou pas pour en tirer une morale disait-on dans les fables du bon La Fontaine. Or, il est de mauvaise méthode, pour interroger le monde capitaliste actuel, de faire référence à des systèmes économiques du passé. La différence fondamentale de contexte, de structuration ne permet en rien d’appréhender le monde d’aujourd’hui. Le titre fait allusion aux Assyriens qui payaient le fer huit fois le prix de l’or sans que l’auteur aborde le fait que la sphère de la marchandise était peu développée et l’absence d’une économie monétaire. Entre autres. Il est impossible de titrer des leçons pour le présent. Continuer la lecture

Marx, le capitalisme et les crises, annexe 3 non publiée

______________________annexe 3______________

La théorisation de la mondialisation par Ulrich Beck

(critique des thèses de « Pouvoir et contre-pouvoir à l’ère de la mondialisation » (Alto/Aubier)

Ulrich Beck est un penseur ambitieux. C’est plutôt une bonne nouvelle. Il veut, dans le sens que lui donnait Wright Mills, redonner de la place à « l’imagination sociologique » pour construire, c’est le titre du chapitre premier, « Une nouvelle Théorie Critique » et dessiner les contours du monde qui nous attend. Il veut démontrer – quelque fois seulement indiquer, avec des concepts en construction – que le monde, l’humanité est entrée dans une phase de transition entre la Première et la Deuxième Modernité – les majuscules sont de lui. La première était celle du siècle des Lumières, la Deuxième serait celle du « cosmopolitisme » adapté à la mondialisation. Le nationalisme méthodologique comme le socialisme ou le communisme et même le néo-libéralisme ont vécu. Il faut changer de paradigmes pour changer de monde. Il insiste sur la nécessité de l’idéalisme, d’une théorie qui permette d’appréhender ces métamorphoses. En fait, toute sa rhétorique est construite sur la nécessité de choquer pour faire réfléchir, pour lutter contre le post modernisme refusant tous les systèmes d’explication, sans vouloir pour autant construire une « Grande Théorie », référence je le suppose, à celle de Marx. Continuer la lecture

Marx, le capitalisme et les crises, annexe 2 au deuxième mouvement non publiée

 

 

La fin du capitalisme vue par Hardt et Negri.

Hardt et Negri sont les deux théoriciens à la mode sur les campus américains. Leur vision du monde est discutée partout dans le monde, sauf en France. Quelques sociologues s’y réfèrent pourtant et relaient leurs analyses.

Avant de les critiquer reconnaissons leur un mérite, rendre à Marx ce qui revient à Marx, une place essentielle dans la capacité à analyser les modalités de fonctionnement de nos sociétés. Ses thèses, et une fois encore la crise actuelle le dévoile, restent nécessaires, ses concepts et sa méthode à condition de les relier à la réalité actuelle du capitalisme. Ce mode de production évolue et nous avons la nécessité de forger de nouveaux concepts. Ainsi, l’Etat est absent du Capital, alors que le fonctionnement du capitalisme le met au premier plan en termes de » définition d’une stratégie permettant l’accumulation du Capital. Disons-le d’emblée, en renvoyant à la partie de ce deuxième mouvement concernant l’Etat, c’est ce manque qui se manifeste de manière éclatante dans les manières d’appréhender le capitalisme par ces deux auteurs. Il faut dire qu’ils semblent être rejoints par Immanuel Wallerstein partant pourtant d’autres points de départ. (Cf. « Comprendre le monde » sous-titré « Introduction à l’analyse des systèmes-monde, Repères/La Découverte). Il est, peut-être révélateur d’un courant qui considère que cette crise marque la fin du capitalisme. Il faudrait dire d’un certain capitalisme… Il n’est pas besoin d’avoir une vision catastrophiste – la crise finale – pour le comprendre. Ces économistes semblent partager la vision de cet économiste de l’école autrichienne, Joseph Schumpeter – le créateur des cycles Kondratieff -, partisan du libéralisme économique, pourfendeur de Marx, qui, dans le gros de la crise de 1929, écrivait, dans « Capitalisme, Socialisme et Démocratie » (traduction française, Payot) que le capitalisme était mort. A son corps défendant, disait-il, le socialisme semble le système de l’avenir. Cet avenir qui lui donnera tort… Wallerstein me semble révélateur d’un courant qui considère que cette crise est profonde et peut-être de même nature que la crise de 1929. De ce point de vue, je ne peux leur donner tort. Continuer la lecture

Le retour de Marx

A propos du livre d’Alain Bihr, « La reproduction du Capital. Prolégomènes à une théorie générale du capitalisme », Éditions Page deux.
Marx, notre contemporain ?

Le retour de Marx tient un peu de la théorie nietzschéenne de l’éternel retour. Depuis 1968 – pour ne pas remonter aux calendes grecques – la mort de Marx est annoncée, programmée. Et toujours reportée. Comme si notre époque redécouvrait de temps à autre – et surtout en ces temps troublés – la richesse de cette pensée protéiforme. Chacun peut en donner sa lecture. Ce fut une sorte de jeu dans les années 1970. La lecture devient plus sérieuse. Après la chute du Mur de Berlin (novembre 1989) le monde capitaliste semble retombé dans son enfance. Une enfance barbare. L’absence de contre pouvoirs, à l’intérieur de chacun des pays comme au niveau mondial, laisse le capitalisme livré à lui-même, incapable de remonter sa pente. L’élaboration théorique est devenue un enjeu majeur. Le monde de la guerre froide donnait l’impression de posséder des clés de compréhension du monde. Il fallait choisir son camp. Les staliniens tenaient le haut du pavé et offraient une vision rabougrie du marxisme. Les textes de Marx étaient considérés comme une Bible capables de répondre à toutes les interrogations. Louis Althusser ne proposait, de ce point de vue, aucune alternative. Plus encore, il avait tendance à appauvrir Marx.
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Marx, le retour (suite)

De Marx à Marx. Retour vers le futur !

Le monde du 21e siècle – né après la chute du Mur de Berlin en novembre 1989 – est orphelin. D’une alternative de société ! Le socialisme, comme futur possible, a disparu de notre horizon. La période ouverte par la révolution russe s’est achevée. Le capitalisme domine absolument, sans contre partie et sans contre pouvoirs. Les Etats-Unis restent la seule super puissance voulant imposer ses règles – celles de l’économie libérale – à la planète par le seul moyen possible, la guerre faute d’autre légitimité politique. Ces guerres ne font que commencer. Elles synthétisent la barbarie nécessaire du point de vue du Capital pour imposer sa domination dans un contexte où la contrainte de la profitabilité – l’augmentation du taux de profit – est seule reconnue se traduisant par l’impératif de la compétitivité.
Refonder le mouvement ouvrier suppose de comprendre les lois de fonctionnement du processus de mondialisation capitaliste et libéral pour élaborer des réponses globales donnant une perspective d’ensemble aux luttes citoyennes et sociales.

Marx comme point de départ.
La méthode et les concepts forgés par Marx et les marxistes1 serviront de point de départ. Non pas par tradition ou par culte des ancêtres. Mais par efficacité théorique et pratique. Marx a été enterré plusieurs fois. Ses cendres sont encore brûlantes. Ses mérites sont mêmes reconnus par le « Financial Times » qui ne se prive pas de le citer. La récession actuelle vient rappeler toute l’importance de la théorie marxiste des crises, inscrite dans les lois de fonctionnement de l’accumulation du Capital. La cause essentielle, reconnue par tous les économistes, la suraccumulation de Captal provoquant la baisse du taux de profit et par la même les restructurations, les licenciements et le chômage.
Contrairement à une idée reçue et véhiculée par les staliniens le cadre théorique de Marx est ouvert. Aucun déterminisme. Le champ des possibles est exploré systématiquement. Le futur est multiple. Rien n’est écrit. La volonté des êtres humains peut changer la donne. Même si « les hommes font leur propre histoire dans des conditions qu’ils n’ont pas librement déterminées ». L’irrationnel n’est pas ignoré.
La réalité n’est pas « donnée ». Elle doit être analysée, reconstruite suivant différents niveaux d’abstraction que Marx distingue entre les livres 1, 2 et 3 du Capital2. Les libéraux – et la théorie libérale de manière générale – présente les choses (il faut insister sur ce terme) comme allant d’elles-mêmes, sans proposer de grille de compréhension, de problématique d’ensemble. C’est une théorie liberticide de la théorie !
« Le Capital » n’offre pas une théorie générale du capitalisme. Marx a laissé ce travail inachevé d’un côté, de l’autre les métamorphoses du capitalisme posent de nouvelles questions.
Ainsi le concept d’impérialisme, forgé par Hobson et Hilferding – synthétisé par Lénine – répond à des transformations du capitalisme et de ses formes de domination. De même Parvus et Trotsky élaboreront cette loi du développement inégal et combiné permettant d’appréhender la totalité – le capitalisme mondial – et l’évolution de ses parties – les différents pays – supposant la définition des pays dominés comme capitalistes avec des modes d’accumulation différenciés.

Voir la réalité pose des défis théoriques.
Ce concept et cette loi n’ont rien perdu de leur acuité dans le processus de mondialisation. Au contraire. Ils permettent de voir la réalité. Un monde partagé économiquement en trois dominé par le super impérialisme étasuniens dans lequel les marchés financiers sont les seuls véritablement internationalisés, où les Etats n’ont pas disparu malgré l’existence de firmes transnationales mettant en œuvre une stratégie internationale. Pour les utiliser à bon escient, il faut tenir compte des métamorphoses du capitalisme, système flexible s’il en fut. Les formes de domination ont évolué. Elles passent désormais par l’endettement et les contraintes que les marchés financiers exercent sur les pays, la place des institutions internationales comme l’OMC ou le FMI dans la diffusion du libéralisme comme les normes internationales défavorables aux pays dominés. La situation actuelle de l’Argentine indique bien la faillite des politique d’inspiration libérale et la crise profonde du politique. A chaque fois, méthode et concepts ne se suffisent pas à eux-mêmes. Il faut en construire de nouveaux pour approcher cette nouvelle réalité.
Réalité qui, à son tour, interfère sur l’élaboration théorique. Ainsi en est-il de la question de l’Etat, question controversée entre toutes que Marx n’a pas traité en tant que telle sauf dans « Le coup d’Etat du 18 brumaire », chef d’œuvre d’aller-retour entre la théorie et sa concrétisation. Dans les pays ex-colonisés, l’Etat a joué un rôle majeur dans la diffusion des rapports de production capitaliste permettant de reposer toute la problématique des modes de l’accumulation du capital et de la place de l’Etat non pas dans la superstructure mais bien dans l’infrastructure, au niveau d’abstraction du Livre 1 pour le dire autrement. C’est un des grands défis théoriques.3 Qui pose dans le même temps celui du dépérissement et des institutions politiques de la période de transition.
La question de l’Etat est intimement liée à celle de la monnaie. La récession américaine – elle remonte officiellement à mars 2001 – aurait dû provoquer la baisse du dollar, suivant la plupart des observateurs ne prenant en compte que les facteurs strictement économiques. Or la force du dollar provient directement de cette nouvelle hégémonie absolue des Etats-Unis, de la place mondiale de l’Etat américain. Alors que l’euro souffre, pour reprendre l’expression de Henri Bourguinat,4 d’une faiblesse congénitale, l’absence d’Etat européen. Que pourrait proposer le mouvement ouvrier pour sortir de cette crise programmée ? Ne faudrait-il pas renouer avec la « monnaie commune » ? Peut-on et comment construire l’Europe sociale ? Ces questions sont à la fois pratiques et théoriques. La réponse devrait permettre d’éviter de sombrer dans l’accompagnement libéral de la direction de la CFDT ou du retour du nationalisme prôné par Chevenement.
Le processus même de mondialisation capitaliste et libérale, les mobilisations qu’il a suscité, les révoltes qu’il détermine, le développement des « fondamentalismes » et de l’extrême-droite comme réponses perverses pour se trouver des « micro-identités » le plus souvent fantasmées, conduit à élaborer, à aller au-delà de Marx, ce qui veut dire partir de Marx pour comprendre le monde et se donner une chance de le transformer. La montée des revendications dites citoyennes oblige à déterminer leur place théorique dans le mouvement de changement social et leur lien avec les revendications sociales.

L’élaboration théorique n’est pas un « plus ». C’est une nécessité vitale. Le marxisme n’a pas de textes sacrés où toutes les réponses seraient consignées. Le retour à Marx se trouve posé dans la mesure même où notre monde a changé et a retrouvé – mutatis mutandis – une structure qui ressemble par beaucoup d’aspects à celui du 19e siècle. C’est encore plus vrai pour le mouvement ouvrier obligé de retrouver de nouveaux repères. La refondation actuelle trouve des références dans la fondation du début de 20e siècle.
Nicolas BENIES.

A propos de méthode d’analyse

Le texte qui suit je l’ai écrit en 1995 pour un numéro spéciale de critique communiste sur Marx. Il porte sur le travail préalable de Marx qui donne quelques clés de la méthode utilisée par Marx dans le Capital. « Les Gründrisse », en fait des manuscrits non publiés, permettent de comprendre la loi de la valeur qui débute Le Capital. Le titre, « Faut-il brûler les Gründrisse ? », doit être compris comme « Le Capital » a permis de dépasser ces manuscrits qui se sont dissous dans les analyses de ce livre I, quintessence de la méthode de Marx et fondation de concepts essentiels pour appréhender ce mode de production capitaliste et ses métamorphoses, ses régimes d’acculation différents au cours de son histoire tourmentée.

FAUT-IL BRÛLER LES « GRÛNDRISSE » ?

Écrire sur Marx est un peu une gageure aujourd’hui. Le marxisme serait mort dans l’écroulement du Mur de Berlin… Trop souvent la référence à l’œuvre de Marx s’estompe derrière les commentateurs, ou, pire encore, le stalinisme, quelquefois présenté comme « l’orthodoxie marxiste ». Le marxisme orthodoxe n’existe pas. C’est une invention stalinienne. L’essai de Luckas, publié dans “ Histoire et conscience de classe ”, intitulé “ Qu’est-ce que le marxisme orthodoxe ? ”, est un plaidoyer pour la méthode marxiste, et donc pour la poursuite de l’élaboration théorique. Le marxisme vivant suppose d’interroger les concepts, les catégories que l’on trouve dans son œuvre, pour savoir s’ils sont toujours efficaces pour comprendre et transformer la société capitaliste. La référence à Marx est nécessaire à condition d’y injecter la réalité du capitalisme, et de son évolution. Il faut conserver à l’esprit qu’il s’adresse à « des lecteurs qui veulent apprendre quelque chose de neuf et par conséquent aussi penser par eux-mêmes ».1 C’est, peut-être, ce qui fait peur… C’est aussi de cette manière qu’il faut comprendre son refus d’être… marxiste, entendu comme le refus de la scolastique, de la répétition sans fin de citations tirées de leur contexte.
Il est vrai, par contre, que les termes comme socialisme, classe ouvrière, et même capitalisme ont perdu de leur sens, sans perdre de leur pertinence. Ces concepts demandent à être redéfinis, pour récupérer l’actualité qu’ils n’auraient jamais dû perdre. La réticence à les utiliser se traduit le plus souvent par des approximations dangereuses pour l’analyse même du mode de production. Le “ Financial Times ” – journal des financiers de la City de Londres, et haut lieu de la pensée libérale – est conscient des nécessités conceptuelles, et a défendu, à la fin de l’année 1993, l’utilisation des termes de capitalisme et d’impérialisme. Ce n‘était pas la première fois que ce journal citait les concepts marxistes, ou les marxistes. Il avait publié, il y a quelques années, un hommage à Rosa Luxembourg et à son livre “ L’accumulation du Capital ”, lecture nécessaire, disait l’auteur, dirigeant d’une banque, pour comprendre les crises et les krachs. Les économistes anglais portent plus haut le cynisme de leur classe que les français.
C’est vrai que le capitalisme apparaît, désormais, comme l’horizon indépassable, tuant de ce fait même toute imagination, restreignant le champ des possibles. La crise des idéologies dont on parle partout est une crise de représentation du monde, d’impossibilité de penser le futur, sinon comme la répétition du passé et du présent aseptisés. Le succès du film « Forrest Gump » aux États-Unis est un révélateur de cette tendance, comme la mode des commémorations. Les affrontements, les tensions, les luttes – des classes en particulier – disparaissent dans un passé reconstruit à coup de consensus, comme “ ouaté ”. L’idée même de progrès est battue en brèche, comme si la société capitaliste était figée pour l’éternité. Continuer la lecture

A PROPOS DU LIVRE DE JEAN PIERRE DURAND : « LA SOCIOLOGIE DE MARX », collection Repères, aux éditions La Découverte,

DISCUSSION SUR DEUX CONCEPTS CLEFS DE L’ANALYSE MARXISTE, LES CLASSES SOCIALES ET L’ÉTAT.

Soulignons dés l’abord que les éditions La Découverte ne craignent pas de se trouver en dehors de la mode. Publier successivement une « Introduction à l’économie de Marx », de Pierre Salama et Tran Hai Hac, « La philosophie de Marx », d’Étienne Balibar et enfin « La sociologie de Marx », relève du domaine de l’art, si tant est qu’on puisse l’opposer à celui de la marchandise. Difficile d’écrire sur Marx, difficile de parler d’un théoricien aussi décrié, tout en étant l’un des plus actuel, du moins pour sa méthode et ses catégories essentielles.

Le découpage proposé, au-delà de son enjeu commercial, pose un problème de « lecture » de Marx. Il n’était ni philosophe, ni économiste, ni sociologie mais critique de l’économie politique, signifiant par là qu’il se voulait scientifique et militant, homme libre pour qui « rien de ce qui est humain n’est étranger ».1 Continuer la lecture