Sous la cendre, la création encore.
Aucun album signé par Dave Liebman, saxophone soprano, ténor et flûtes, ne laisse tranquille. La sonorité des instruments qu’il se refuse à cajoler est au service de compositions interrogatives sur notre monde absurde tout en dégageant créativité et émotions. Il sait alterner les voix et les métriques pour envoyer l’auditeur vers d’autres horizons. Un de ceux qui marquent le passage entre les deux siècles.
Est-ce l’âge, la décomposition des Etats-Unis – bien mise en évidence par l’élection de Trump, postérieure à la date d’enregistrement de cet album -, la volonté de retrouver des compagnons un peu perdus de vue pour un voyage dans le temps et dans l’espace ou tout simplement pour proposer un bilan de ces années de feu que furent ces années de l’après 1968. On dira que c’est un peu la mode. Ce sera vrai. Tout dépend de la manière de le faire. Nulle nostalgie, juste cette mélancolie nécessaire pour faire le deuil d’un pan de notre histoire collective et personnelle qui donne l’impression de se clore. Continuer la lecture