Un travail à poursuivre

Le passé comme miroir du présent.

Roland Guillon poursuit une réflexion sur les relations entre les évolutions de la musique – il a débuté par le jazz – et le contexte socio-économique. Dans cette perspective et pour donner des idées aux compositeurs contemporains, il a voulu analyser la musique des années 1920, en dehors du jazz . Temps de révolutions, il passe en revue les grands compositeurs à commencer par Ravel et Gershwin pour tenter un classement suivant leurs orientations. Cet « essai » propose surtout des éléments pour construire une réflexion qui manque sur la période. Un travail nécessaire qui inclut les relations entre les compositeurs passés en revue et le jazz comme les influences réciproques.
Un oubli : Roland Guillon ne traite pas de Germaine Tailleferre qui fait partie du groupe des 6 sans doute parce que ses œuvres restent non jouées, du moins à ma connaissance, Serait-ce parce qu’elle est une femme ? Les autres membres, Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc ont jonglé avec bonheur avec la postérité. Les 6 sont représentés par le peintre Émile Blanche, en 1923.
N.B.
« Essai sur la musique des années 1920 », Roland Guillon, L’Harmattan, 83 pages.