A travers les nouveautés en jazz, via les pianistes.
Ludovic de Preissac a constitué un sextet qui devient septet avec le rajout du saxophoniste Sylvain Beuf en deux plages, pour donner vie à ses compositions qui baladent l’auditeur du Sénégal – « Ouakam’s Trip » – à Troyes – « Et de trois, on n’y revient » – , la ville d’élection du pianiste en passant par un portrait d’une photographe, « Alexia », la gamme pentatonique, celle du blues, le gospel, la salsa… pour indiquer l’éclectisme des références et la volonté de « coller » toutes ces cultures. La synthèse est plus difficile. Elle n’est pas encore à l’ordre du jour. Le « bebop » dans son vocabulaire est ici présent – le premier thème « Ouakam’s Trip » démarque très largement une composition connue du be bop -, comme l’influence des grands pianistes de la période dite « hard bop », celle marquée par Bobby Timmons ou Wynton Kelly. Il faut écouter le saxophoniste Michaël Cheret, le trompettiste Michel Gontard et le tromboniste Michaël Joussein pour comprendre le titre de cet album inscrit dans notre air du temps, « L’enjeu des paradoxes ». La démonstration s’organise dans les oppositions apparentes sans tenter de les organiser en une nouvelle manière de construire un autre rapport aux traditions. Les jazz affirment leur présence.
« L’enjeu des paradoxes », Ludovic de Preissac, Frémeaux et associés.
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