Le jazz dans toutes ses facettes.

Actualités du livre sur le jazz

Coltrane encore et toujours.
Coltrane est mort en juillet 1967. Plus de 50 ans. Et son tombeau est resté ouvert. Sa musique fraternelle, universelle laisse tomber des gouttelettes pour fertiliser un sol qui en a besoin. Il a su faire reculer le gris qui a tendance à envahir le monde. Le « jeune homme en colère » – comme la critique le qualifiait au début des années soixante – s’est transformé en esprit mystique et facétieux, un génie venu habituer notre monde temporairement. Personne ne s’en est vraiment remis. La parution d’un double album miraculeusement retrouvé de 1963 vient, une fois encore, en faire la démonstration. « Both Directions at Once » a été le titre choisi par Universal pour refléter La nouvelle direction prise par Coltrane.
Jean Francheteau, aujourd’hui organisateur de concert, s’est arrêté sur « La décennie fabuleuse », 1957-1967, de « John Coltrane », titre de sa quête. Il passe en revue les enregistrements du saxophoniste, d’abord chez Prestige, puis chez Atlantic et enfin Impulse. Sur ce dernier label, Bob Thiele l’a beaucoup sollicité, au-delà de ce que demandaient les propriétaires. Heureusement. Après la mort de Trane – comme tout le monde l’appelle -, les sorties d’albums posthumes ont permis de le garder vivant. Continuer la lecture

Retour de Jazz Sous les Pommiers (Coutances, mai 2015)

Un pharaon (avec un petit p et au petit pied) sénile et décadent ?

Ce devait être la fête. Coutances, petite ville de la Manche mais dotée d’une immense Cathédrale – où il fait froid, les spectateur(e)s en témoignent – et d’un festival non moins immense, médaille de bronze des festivals de jazz en France, accueillaient l’une des dernières grandes légendes du jazz, avec Sonny Rollins, Ornette Coleman, Pharoah Sanders. Compagnon de John Coltrane, ce natif de Little Rock, âgé aujourd’hui de 75 ans, avait commencé sa carrière dans les orchestres de Rhythm & Blues pour s’engager dans l’Arkhestra de Sun Ra. C’est là, à Chicago, qu’il avait reçu du chef de cette secte son surnom, « Pharoah ». Il terminera dans les bras de Coltrane, groupe dans lequel il jouera le rôle de trublion, d’empêcheur de swinguer en rond pour forcer le leader à aller, encore et toujours, plus loin. Continuer la lecture