Rendez-vous à Crest Jazz Vocal
Cette année, je serai encore à Crest, au festival de jazz « Crest Jazz Vocal » où je donnerai une série de conférences portant sur « Les femmes du jazz, un continent oublié ». En avant-première, le lundi 5 août, pour introduire l’art particulier de Céline Bonacina, saxophoniste baryton, je brosserai – à grands traits – une « petite histoire du baryton ».
Le mardi 6, ce sera la projection du film de Martin Scorcese, « New York New York » qui invite à réfléchir sur plusieurs thèmes dont celui de la place des femmes dans les arts mais aussi des rapports entre œuvre d’art/culture et marchandise, de la drogue, de l’asociabilité des musicien(ne)s de jazz et de beaucoup d’autres choses encore. C’est un film philosophique en même temps qu’historique puisqu’il se situe, dans cette histoire du jazz et des États-Unis, juste après la seconde guerre mondiale au moment où les big bands disparaissent – et Georgie Auld/Robert de Niro en crée un à ce moment là qui ne pouvait que faire faillite – et le bebop impose sa loi via la révolution parkérienne.
Mercredi 7 Les « canaris », ces chanteuses de grands orchestres, deviendraient-elles des aigles ? A travers l’histoire de Anita O’Day, musicienne accomplie, chanteuse de l’orchestre de Gene Krupa (batteur engagé par Benny Goodman qu’il quitte dans les années 1940 pour créer son propre orchestre), à 21 ans pour ensuite passer chez Stan Kenton. Elle influencera toutes les chanteuses qui suivront à commencer par June Christy et Chris Connor.
On parlera aussi des « Sweet Petunia »….
Jeudi 8, autour des cheffes d’orchestre, avec un spécial Lil Hardin Armstrong (voir son portrait dans « En passant par Chicago », synthèse style work in progress de l’année de l’UP Jazz.
Vendredi 9 Autour de quelques chanteuses oubliées; autour de Betty Roché qui fut la chanteuse de Duke Ellington à deux reprises – je l’avais entendre aux côtés du Duke pour cette version à succès de « Take the « A » train » avec Paul Gonsalves en 1952 – et enregistra quatre albums…
Samedi 10, pour le final, une petite histoire du combat féministe des cheffes d’orchestre à commencer par Billie Holiday, Mary Lou Williams, Lil Hardin Armstrong… jusqu’à nos jours….
A vous voir…
Nicolas Béniès.