Hymnes à la liberté, « Mama Africa » est de retour
« Patha Patha », est un titre, une musique que vous devez forcément connaître même si votre souvenir est flou, sans que vous sachiez à qui on doit cet hymne à l’Afrique du Sud, au combat pour la dignité, à la lutte contre l’apartheid qui a marqué profondément l’histoire de cette Afrique du Sud qui a interdit sur son territoire cette chanteuse et compositeure, Miriam Makeba (1932 – 2008). Un thème qui a été souvent pillé sans arriver à la cheville de l’original et sans verser de droits…
Miriam Makeba est née dans ces ghettos de Johannesburg qui sait transmettre la mémoire de toutes les luttes pour construire une musique spécifique qui rencontrera le jazz. Dans ces années cinquante, le jeune garde s’abreuve au bebop pour créer un « jazz » sud africain que les enregistrements Kaz de cette époque de Abdullah Ibrahim Brand – connu comme « Dollar Brand » surnom qu’il devait à Duke Ellington qu’il rejeta plus tard – permettent de découvrir le saxophoniste ténor Basil Coetzee, un solo d’importance dans « Mannenberg », le saxophoniste alto Kippie Moeketsi et tous ces musiciens un ignorés dans notre pays.
Miriam Makeba en action[/caption]« Mama Africa » – le surnom de Miriam Makeba – évolue dans cette atmosphère. Elle adoptera le jazz mais n’oubliera pas les musiques de son enfance ni les autres musiques de ces cultures orales, appelées aujourd’hui « musiques du monde ». Continuer la lecture