Des histoires, la légende du jazz et un pianiste.
Jobic Le Masson est pianiste. Et alors ? vous entends-je. Alors il est aussi compositeur. Bon ! Une histoire à lui seul. Une histoire qui a quelque chose à voir avec les 7 Lézards. Il n’est pas question de flemmarder mais de se souvenir de ces clubs de jazz dans lesquels il était possible d’expérimenter, de créer sans craindre une quelconque sanction d’un public tout acquis à la cause de la découverte. Le pianiste en a pleinement profité pour se créer un style. Entre toutes les mémoires du jazz, toutes les histoires qui se rejoignent dans ses compositions et improvisations. Un vrai champ jazzistique – pour utiliser la formule de Alexandre Pierrepont.
Pour cet album, « Song » – il mérite bien son nom, sur la plupart des compositions il serait loisible de mettre des paroles – son trio permet de retrouver John Betsch, longtemps compagnon de route de Steve Lacy, additionné d’un contrebassiste, Peter Giron – actuellement enseignant à Paris – pour une musique qui vacille entre toutes les références, Mal Waldron, l’Art Ensemble of Chicago sans parler de Monk ou de Cecil Taylor sans parler bien sur de Steve Lacy lui-même par l’adjonction d’un Steve Potts au plus haut de sa forme qui nous fait regretter de ne pas l’entendre davantage. Continuer la lecture