La guerre de 100 ans vue par des Angles – le nom des Anglais – habitants de Paris.
Jean d’Aillon poursuit les chroniques d’Edward Holmes et Gower Watson inspirées par Conan Doyle – il faut reconnaître l’intrigue – et habillées par les descriptions de la situation politique et militaire de la guerre qui se poursuit entre les armagnacs et les Bourguignons.
« La danse macabre » se situe en 1425 et voit Holmes – un clerc rappelons-le – et Watson s’affronter à leur ennemi redoutable, « le César du crime », James Moriarty qui se présente comme un mage pour faire couleur locale. Jean d’Aillon reprend la double fin de Doyle. Dans un premier temps il avait tué son personnage de détective un peu encombrant pour le réanimer ensuite sous la pression du public et de sa mère.
L’auteur sait réinvestir dans le contexte les intrigues de Doyle et en profite pour décrire vêtements, habitations, environnement tout autant que l’histoire de cette période pour le moins troublée. Jeanne d’Arc arrivera bientôt…
« La maison de l’abbaye », situé un peu avant, fin 1424, tient dans la rationalité de deux assassinats de femmes dans la même maison presque simultanément. Que s’est-il passé ? Qui est coupable ? L’une d’entre elle a été dépecée, l’autre nom. Etrange n’est-il pas ? Grâce à une loupe, Holmes expliquera ce double meurtre. Jean d’Aillon se laisse quelquefois aller à un cours d’architecture ou d’histoire du vêtement sans lasser le lecteur qui aime voir reculer la solution pour savourer ses intuitions.
Nicolas Béniès.
« La danse macabre », « La maison de l’abbaye », Jean d’Aillon, 10/18.