« Swing », guitare électrique, « Soul »
Le travail de mémoire est toujours renouvelé. Chaque nouvelle pierre vient restructurer l’édifice. Travail nécessaire qui permet de lutter contre les clichés, les idées toutes faites. Les souvenirs sont menteurs. Ils recèlent une part d’émotions qui les rend suspects. Pour chacun(e) d’entre-nous ils revêtent une importance liée à nos sensations. Ils représentent la part d’impalpable de nos expériences. Ils nous construisent mais nous empêcher de les confronter à la réalité historique pour les mettre en perspective, leur donner du sens.
Ce travail de mémoire va de pair avec une appropriation du patrimoine. Le jazz apprend à se servir de cette mémoire pour construire un futur. Connaître le passé, les traditions pour les bousculer tel le sens d’une entrée dans la modernité. Les tenants du post modernisme prétendent rompre avec le passé sans analyse de ce passé, sans en tirer le bilan, sans en appréhender la force, la présence. C’est une erreur mortelle. Les êtres humains font leur propre histoire dans des conditions qu’ils n’ont pas librement déterminées. Continuer la lecture