Le retour du FMI en Argentine

L’Argentine dans la crise financière et économique.

14 mai 2018, le peso argentin chute en perdant 6,9% de sa valeur. Le 8 mai le gouvernement de Mauricio Macri a fait appel au FMI pour obtenir un prêt qui lui permettrait de répondre à la spéculation des opérateurs sur les marchés financiers. Ce prêt a l’avantage de ne pas passer par les marchés financiers pour soutenir le cours de la monnaie. Il rappelle les souvenirs de la grande crise de la dette qui a touché l’Argentine en 2001.
Qu’en est-il aujourd’hui ? L’Argentine a voulu, bénéficiant de la hausse des prix des matières premières – dont le maïs transgénique -, rembourser en 2006, la totalité de sa dette. Une erreur. Qui a conduit à une pression importante sur les finances publiques au détriment des populations les plus faibles. Mauricio Macri, élu fin 2015, un libéral venant des classes les plus riches, est allé jusqu’à payer la dette aux fonds vautours, ceux qui s’étaient procuré des obligations publiques argentines à bas prix pour en demander le remboursement intégral. Il a été applaudi par le FMI.
Pour faire face au ralentissement de la croissance et continuer à financer les dépenses publiques et faute de réserve de change accumulée mangée par le remboursement de la dette, la dette externe a beaucoup augmenté depuis 2016. Les mesures prises par Macri ont renoué avec la déréglementation en revenant sur toutes les lois votées sous la présidence de Kirchner dont la plus emblématique, la levée du contrôle des capitaux. Dans le même temps, le gouvernement a renoué avec le diktat libéral de la baisse du déficit public qui ne peut passer que par la baisse des dépenses publiques. Le résultat est connu : approfondissement des inégalités mais aussi dépendance totale vis-à-vis du marché mondial et des marchés financiers. Pendant cette période, le prix des matières premières s’est orienté à la baisse réduisant les capacités du pays à payer les intérêts de sa dette. Continuer la lecture

La Grèce encore…

L’Union Européenne, le FMI et la Grèce.

La Grèce surendettée voit la prochaine échéance de paiement du service de sa dette arriver en juillet. Elle ne possède pas les 7 milliards nécessaires. L’Union Européenne (UE) et la BCE doivent, selon le troisième volet du plan d’aide, les lui fournir. Le FMI – Fonds Monétaire International – est sceptique… Continuer la lecture

DICTIONNAIRE

S comme « Shadow banking » ou comme Spéculation.

La « finance de l’ombre », pour parler français, prend de plus en plus d’ampleur. De l’ordre de 75 000 Milliards de dollars suivant le FSB, le Financial Stabilty Board. Ce Conseil de stabilité financière, créé au G20 d’avril 2009, regroupe 26 autorités financières nationales (dont les banques centrales et les ministres des finances), plusieurs organisations internationales et des groupements chargés d’élaborer des normes (dont celles dites Bâle 3), a comme objectif de permettre les coopérations en vue de la surveillance des institutions financières. En clair, proposer des réglementations pour éviter le retour de la crise financière d’août 2007 qui s’était traduite par la faillite de Lehmann Brothers le 15 septembre 2008. Continuer la lecture