Le rire de Proust et des voyages pour deux premiers romans
La rentrée littéraire ressemble à la politique monétaire de la BCE : une édition de livres impossible à suivre pour un lecteur même anormal : 560 romans si j’en crois les publications. Comment faire un choix raisonnable ? Impossible. Il faut faire confiance au hasard et (un peu, pas trop) aux attachées de presse. Il faut attacher une attention particulière aux premiers romans, ils en disent beaucoup sur notre monde.
Mais avant, un livre étrange, venu d’ailleurs. Le titre est tout un programme : « Proust pour rire, bréviaire jubilatoire de A la recherche du temps perdu ». Laure Hillerin, l’auteure, est une voyageuse dans l’œuvre de Proust. Son objectif : faire lire Proust en extrayant de cette Recherche, l’humour, l’ironie pour faire rire. Elle y réussit. Il faut dire que le Marcel n’est en rien un triste sire mais un joyeux drille. La « grande littérature », celle enseignée dans nos écoles, suscite un rejet instinctif. C’est une erreur que ce livre permet de corriger. Continuer la lecture