JAZZ, sans un mot, un jazz Babel ?

Un jazz mondialisé ?

Alex Maksymiw, guitariste et leader de ce groupe pour cet album « Without a Word », sans un mot ce que permet la musique, est, peut-être le prototype d’un musicien de jazz de nos temps étranges. Né à Toronto de parents ukrainiens, il a fait ses études à Amsterdam, joué dans des grands orchestres comme Amsterdam Jazz Orchestra ou le Village Vanguard Orchestra – créé par Thad Jones et Mel Lewis, il continue, chaque lundi à se produire au Village Vanguard de New York sans ses créateurs – ou d’autres, à cheval sur les deux continents, européen et américain. Comme Mike Stern, guitariste un temps de Miles Davis, il se trouve au confluent de toutes les influences. Il a du mal, la pression est forte, à se sortir du langage et de grammaire du be-bop tout en subissant les vagues venues du free jazz et de Coltrane en particulier en passant par Miles ou le jazz fusion via John McLaughlin. Pat Metheny et John Scofield sont aussi présents dans le style du guitariste. Continuer la lecture